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	Titre	L'influence des organisations internationales sur les politiques d'éducation : La douce violence de la “Méthode ouverte de coordination” et de ses équivalents
	Auteur	Jean-Émile Charlier
	Revue	Education et sociétés
	Numéro	no 12, 2003 L'influence des organisations internationales sur les politiques d'éducation
	Rubrique / Thématique	L'influence des organisations internationales sur les politiques d'éducation
	Page	5-11
	Résumé	La plupart des constitutions entretiennent la ﬁction rassurante d'une souveraineté nationale face à l'inﬂuence des organisations internationales sur les politiques d'éducation. Les enquêtes PISA ou, en Europe, le processus de Bologne dans l'enseignement supérieur en donnent des illustrations. Le projet de ce dossier est d'esquisser un inventaire des réactions pour le constituer en objet sociologique et installer les conditions de débats entre des positions dont l'analyse est à peine amorcée. Cette mise en perspective est tentée alors même que le discours critique stabilise l'assise sur laquelle s'appuie la promotion d'une mondialisation respectant les personnes et les collectivités. Slogan radical avant d'être analyse, il reste contesté car il n'avance pas d'alternative à une mondialisation qui ambitionne d'absorber l'enseignement alors qu'elle ne prône que des équivalents généraux monétaires et ne compare que les efﬁciences. L'analyse met en évidence une constellation altermondialiste fondée sur ce qu'il s'agit de refuser plus que sur ce qu'il est indispensable de sauvegarder ou de promouvoir; un unanimisme des organisations internationales qui leur fait accepter toute objection assortie d'ajustements concrets des modes opératoires; un débat ouvert sur les seules modalités d'application alors que la critique vise les fondements et les implicites du modèle. Dans ces conditions, certains sociologues de l'éducation ont pris pour matériau ces discours proliférants qui les ont forcés à composer avec des quantités potentiellement inﬁnies de documents qui sont autant de déclarations d'intentions; d'autres se sont concentrés sur la description et l'étude des pratiques pour les comprendre dans leurs univers singuliers et la distance entre les analyses des tendances internationales et celles des pratiques locales est devenue incommensurable. Comment comprendre la distance entre le propos du décideur, qui s'afﬁrme libre et autonome, et le constat de convergence et de simultanéité des mesures prises dans différents pays? L'analyse de la Méthode ouverte de coordination, instrument du Conseil européen de rapprochement entre les politiques nationales, éclaire le paradoxe de décisions souveraines prises alors même qu'elles sont jugées défavorables... et rend plus apparent encore le ﬁl qui relie les contributions de ce dossier. L'arrivée en force des experts a impliqué voire épuisé le discours de la dénonciation dans des argumentaires réformistes. Leur travail de traduction a trahi l'intention critique mais en respecte la lettre. Les éléments qu'ils en gardent viennent grossir la pensée positive consensualiste qui s'impose normativement aux décideurs. Source : Éditeur (via Cairn.info)
	Résumé anglais	The Gentle Violence of the “Open Method of Co-ordination” and other equivalent methods. Most constitutions maintain the reassuring ﬁction of national sovereignty in the face of the growing inﬂuence of international organizations over education policies. The PISA survey or, in Europe, the Bologna Process in Higher Education clearly illustrate this. The aim of this dossier is to outline an inventory of the different reactions to this matter in order to present them as on subject of sociological study, and to set up the required conditions for discussion between the opposing positions (while acknowledging that analysis of such positions has scarcely begun). This presentation of the issue is being attempted just when critical opinion is consolidating the foundations for the promotion of a form of globalisation that respects people and local institutions. Initially a radical slogan before becoming analysis, this criticism remains controversial because it doesn't put forward a real alternative to globalisation that seeks to take over education while at the same time simply advocating very general ﬁnancial equivalents and comparisons based exclusively on efﬁciency. This analysis highlights the innumerable anti-globalisation viewpoints which are based more on what should be refused that on what it is essential to save or to promote; the unanimous position of international organizations which makes them accept any objection with all the accompanying detailed adjustments concerning the procedures of application; an open debate solely on the modes of application while critics focus their attention on the fundamental issues of the model and its implications. In such conditions, some education sociologists have taken this proliferation of viewpoints as research material, but this has forced them to work with a potentially inﬁnite quantity of documents, which are declarations of intention, or as much. Others have focused their attention on the description and study of practices to understand their workings in their particular universes, while the gap between the analysis of international trends and local practices has become immeasurable. How can we understand the gap between the opinion of self-proclaimed free and independent leaders and the observation we can make concerning the convergence and simultaneity of measures taken by different countries? The analysis of the Open Method of Co-ordination, the instrument of the European Council for Converging National Policies, highlights the paradox of sovereign decisions which are taken while at the same time being judged as unfavourable...and makes the thread which links up the different contributions to this dossier all the more apparent. The arrival in strength of experts has meant if not exhausted arguments based on denouncement in reformists' speeches. Their translation work has betrayed the critical sense while respecting the form. The elements that they retain contribute to the standard positive consensual thinking which imposes itself on decision-makers. Source : Éditeur (via Cairn.info)