Titre | Une politique de l'enfance, du patronage au centre de loisirs | |
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Auteur | Francis Lebon | |
Revue | Education et sociétés | |
Numéro | no 11, 2003 Éducation et normativité | |
Rubrique / Thématique | Éducation et normativité |
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Page | 135-152 | |
Résumé |
À travers les centres de loisirs (cette dénomination succède à celles de centre aéré et de
patronage) et leurs animateurs (cette désignation se substitue à celles de moniteur et de
surveillant), nous esquissons une analyse des politiques périscolaires menées en direction
de l'enfance en faisant appel à des éléments historiques et institutionnels. Les premières
formes d'intervention relèvent de l'initiative privée et c'est seulement à partir du Front
populaire et du régime de Vichy que l'encadrement devient une affaire d'État, tandis que
le rôle des communes s'accroît après la Libération. Jusqu'aux années 1950-1960, l'affrontement des institutions laïques et catholiques structure l'encadrement périscolaire de l'enfance qui hérite des luttes et des enjeux liés au processus de laïcisation de l'enseignement
amorcé sous la IIIe République. Les objectifs, sanitaires et moraux, visent les enfants des
classes populaires urbaines. Le centre de loisirs sans hébergement CLSH date de 1970 et
semble marquer un tournant territorial (relations entre villes et État) et social. Il se trouve
notamment investi par les classes moyennes (devoir de plaisir, éducation fondée sur le jeu,
rythmes de l'enfant, etc.) tout en demeurant une institution de masse. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
A Policy for Childhood: from ‘Patronage' to ‘Day-care centres
Through a study of the French ‘Centre de Loisirs' (part day-care centers, part youth-clubs, and formerly called ‘Open-air centres' and ‘Centres of Patronage') and their personnel overseeing the leisure activities (now called ‘animateurs' but formerly known as ‘monitors'), the author outlines an analysis of the policies determining after-school activities run for children by referring to historical and institutional data. The first examples of intervention were at the initiative of private interests, and it was only from the time of the Popular Front and the Vichy regime that the management of such centers became a State affair, while at the same time the role of the municipal authorities increased after 1945. Up until the period 1950-1960 the confrontation between secular institutions and Catholic ones determined the administration of after-school activities for children. This was a leftover from the struggles and the convictions at stake, linked to the process of secularism which began during the period of the Third Republic. The aims of the centers, both health-wise and moral, targeted the children of the urban working-class. The centers with no boarding facilities CLSH, Centre de loisirs sans hébergement, which date from 1970, seem to mark a turning-point socially and territorially (concerning the relations between local authorities and the State). The centers then notably became places for middle-class children (the parents' belief in the child's right to play, education founded on play, children's bodily rhythms) while still remaining an institution for the general population. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_011_0135 |