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Titre Espaces et paysages agraires dans le nord des Nouvelles-Hébrides. L'exemple des îles d'Aoba et de Maewo (étude de géographie agraire) (suite et fin)
Auteur Joël Bonnemaison
Mir@bel Revue Journal de la Société des Océanistes
Numéro Tome 30, no 45, décembre 1974
Rubrique / Thématique
Articles
Page 259-281
Résumé Deux grands modèles traditionnels d'exploitation du sol existent dans les îles d'Aoba et de Maewo : celui des tribus littorales basé sur la culture de l'igname, celui des terroirs « man bush » de l'intérieur montagneux, basé sur le taro. L'étude cherche à cerner la cohérence interne des systèmes agraires traditionnels et s'interroge sur leur type d'évolution. D'une façon générale, l'extension de l'agriculture de plantation provoque une rupture d'équilibre social et agraire d'autant plus accusée que les densités de population sont élevées au départ. Il en résulte une « désintensification » de l'agriculture vivrière traditionnelle et une véritable régression de la pratique agraire. En outre le passage d'une société de paysans à une société de planteurs, étroitement dépendante de l'économie extérieure et des cours mondiaux du coprah, rend cette société de plus en plus vulnérable et provoque le surpeuplement relatif des régions les plus « évoluées ». Le renouveau des migrations vers les zones urbaines en est le plus souvent un effet direct. Les méthodes utilisées dans cette recherche (classification des systèmes agraires et de leurs formes d'évolution) s'inspirent du modèle de classification établi par H. C. Brookfield, qui permet une « mesure » de l'efficacité des systèmes agraires et de leur degré d'intensivité {Melanesia: a geographical interpretation of an island world, Methuen, London, 1970).
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais There are two main traditional methods of land use on Aoba and Maewo islands : that of the coastal peoples, whose main crop is yams, and that of the inland "man-bush", who are mainly taro planters. This study attempts to define the internal cohesion of the traditional agrarian systems, and discusses their evolution. Generally, the spread of cash-cropping causes a break-down in both social and agricultural systems: this is particularly marked in view of the high population density. It leads to a "disintensification" of traditional subsistence agriculture, and a decline in agrarian techniques. Furthermore, the transition from a peasant society to a cash-crop society, closely tied to an outside economy and to world copra prices, makes this society more and more vulnerable, and leads to a relative over-population of the most "evolved" regions. The renewal of migratory movements to the urban centers is often a direct effect of this situation. The methods used during this research (classification of agrarian systems and their evolution) are based on the classificatory model established by H. C. Brookfield, which makes it possible to "measure" the efficiency of agrarian systems and their degree of intensity (Melanesia: A Geographical Interpretation of an Island World. London, Methuen, 1970).
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1974_num_30_45_2668