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Titre Les planteurs gagnaient-ils beaucoup d'argent ? Le cas de la Nouvelle-Bretagne de 1890 à 1914.
Auteur Michel Panoff
Mir@bel Revue Journal de la Société des Océanistes
Numéro Tome 42, no 82-83, 1986 Les plantations dans le Pacifique Sud
Rubrique / Thématique
Articles
Page 95-107
Résumé tats étaient plutôt déficitaires dans la généralité des cas et, au mieux, se comparaient défavorablement à ceux d'autres entreprises. Comment s'est-il donc trouvé des hommes pour devenir planteurs malgré tout? Les uns ignoraient la comptabilité la plus élémentaire, les autres passaient outre obstinément, mais tous méconnaissaient également la logique économique. Comme les Sudistes américains d'avant la guerre civile qui se cramponnaient à l'esclavage malgré sa faible rentabilité, les planteurs de Nouvelle-Bretagne obéissaient, pour la plupart, à des motifs sociaux et symboliques. Paradoxalement, c'est dans la modicité des profits qu'une critique rigoureuse du système des plantations trouvera ses arguments les plus sévères. Quelques exemples sont empruntés à la situation des planteurs aux Nouvelles-Hébrides pour des besoins comparatifs.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Time-honored protests by missionaries and modern ideological attitudes have induced many people to believe that planters used to make big money at the turn of the century. Through examining their business papers and through calculating average costs of production per ton of copra and per hectare of plantation land one has to realize the assumption was wrong. If those very large plantations that belonged to the most powerful companies are not considered, plantation businesses usually tended to lose money. Other entrepreneurs were more successful. How could it happen that quite a few settlers nevertheless embarked on such ventures? The answer is inescapable: either they were not able to do any basic cost-and-benefit analysis of their own businesses, or they consistently managed to ignore it. In both cases economic rationality was irrelevant. Not unlike so many Americans in the antebellum South who stuck to slavery in spite of economic failure, New Britain planters were looking for prestige and social assets rather than money. This philosophy of life was bound to make the plantation system harsher to both Melanesian land-owners and Melanesian labourers. For comparative purposes a few examples are taken from the New Hebrides too.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1986_num_42_82_2825