Titre | Sociétés à big men, sociétés à grands hommes : figures du pouvoir en Nouvelle-Guinée | |
---|---|---|
Auteur | Maurice Godelier | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 91, 1990 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
|
Page | 75-94 | |
Résumé |
L'auteur reprend et développe l'hypothèse qu'il avait avancée en 1982, à la suite de son analyse des formes du pouvoir chez les Baruya de Nouvelle- Guinée. Selon lui, les Big-Men et les autres grands hommes qu'on trouve en Nouvelle-Guinée, maîtres des initiations, grands guerriers, chamanes, etc. représentent divers types de société reposant sur des formes particulières de parenté, de contrôle des hommes et de circulation des richesses. Les Big-Men se rencontreraient dans des sociétés au sein desquelles le mariage implique bridewealth et où la richesse est accumulée pour être redistribuée lors d'échanges compétitifs intertribaux. Les autres variétés de grands hommes, au contraire, seraient les figures du pouvoir là où le mariage repose sur l'échange direct des femmes et où existent de grandes initiations masculines mais où n'existe pas d'échange compétitif. L'auteur cherche par quels processus une société à grands hommes pourrait s'être transformée en une société à Big-Men. Il montre que l'on trouve en fait des Big-Men dans des sociétés sans échange compétitif et que la question de l'origine des Big-Men est à poser. Il étend alors sa comparaison aux sociétés à chefferies, Mekeo, Trobriand ; ou à rangs, Vanuatu. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
The author develops the hypothesis which he proposed in 1982, as a result of his analysis of the traditional forms of power existing among the Baruya living in Papua New Guinea. According to this hypothesis, the Big-men and other Great-men found in New Guinea, such as masters of initiations, great warrior», shamans, etc. represent various types of societies corresponding to specific forms of kinship, of control of people and of circulation of wealth. In that view, Big-men would be found in societies in which marriage implies bridewealth, and where wealth accumulated in order to be redistributed at the occasion of highly competitive intertribal exchanges. The other types of Great-men, masters of male initiations, shamans, great warriors, etc. would be the personifications of power, where marriage implies mainly the direct exchange of women, and where intensive male initiations exist and competitive exchanges do not. The author tries to imagine the social processes through which Great-men societies could have transformed themselves historically into Big-men societies. He demonstrates that in fact, Big-men are found in societies where there is no competitive exchange, so that the question of the origin of the Big-men has to be investigated again. Then, he extends his comparison to societies with chiefs, like the Mekeo, the Trobriand, or with ranks like in Vanuatu. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1990_num_91_2_2879 |