Contenu de l'article

Titre Le secret exposé. Révélation et reconnaissance d'un patrimoine immatériel au Sénégal
Auteur Ferdinand De jong, Camille Joseph
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 18, 2013 Le monde selon l'Unesco
Page 98-123
Résumé En 2005, la cérémonie du kankurang et les rites d'initiation mandingues sont proclamés chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel par l'Unesco. Il s'agit ici d'analyser la façon dont la patrimonialisation de la cérémonie a progressivement conduit à sa marchandisation. Cet article, qui rejette l'idée d'une culture « originale », s'inscrit dans les réflexions actuelles sur la marchandisation du patrimoine selon lesquelles culture et marchandise ne s'opposent pas mais sont au contraire mutuellement constitutives l'une de l'autre. Selon ce point de vue, on considère que l'objectification du patrimoine, loin de freiner le changement culturel, y participe pleinement. En se focalisant sur la façon dont la cérémonie est objectifiée par le regard des spectateurs, l'article montre que les participants à la cérémonie eux-mêmes ont adopté un autre régime visuel afin d'obtenir la reconnaissance de leur art. Cette étude de cas espère remettre en question des lectures trop pessimistes de la marchandisation qui présupposent que toute transformation culturelle ne peut aboutir qu'à la perte.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The secret exposed: revelation and recognition of intangible heritage in Senegal
In 2005 UNESCO declared The Kankurang Masquerade and the Mandinko Initiation Ritual World Heritage. In this article, we examine how the patrimonialisation of this masquerade has resulted in its increased commodification. Rejecting the idea of an “original” culture, this article seeks to contribute to current debates on the commodification of heritage which do not oppose culture to commodity but sees them as mutually constitutive. In this context the objectification of heritage is not presented as detrimental to cultural change, but seen as constitutive of it. Focussing on the objectification of the masquerade through the gaze, the article demonstrates that the masqueraders themselves have adopted another scopic regime to seek recognition for their art. With this case study we hope to challenge overly pessimistic readings of objectification that seem to be premised on the idea that the cultural transformation only leads to loss.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://journals.openedition.org/gradhiva/2722