Titre | Coquilles et médailles. Naturalia et artificialia dans les collections de province autour de la Révolution | |
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Auteur | Pierre-Yves Lacour | |
Revue | Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie | |
Numéro | no 23, 2016 Collections mixtes | |
Rubrique / Thématique | Dossier Collections mixtes |
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Page | 50-67 | |
Résumé |
Dans le moment révolutionnaire, tout particulièrement lors des grandes (re)fondations des années 1793-1795, les collections parisiennes tendent à se spécialiser rapidement dans l'un ou l'autre des quatre grands domaines d'objets matériels : la nature, les antiquités, les techniques et les beaux-arts. Autour de 1800, les collections qui rejettent ce modèle de spécialisation et associent naturalia et artificialia sont démonétisées, à l'image des cabinets provinciaux, qu'ils soient particuliers ou institutionnels. Si, vers 1810, les collections provinciales mêlent encore des objets naturels et artificiels, ces derniers ne sont plus les mêmes que dans les années 1780, les artefacts exotiques étant tantôt rendus invisibles tantôt ordonnés dans une histoire de l'industrie humaine. Le couplage coquilles (ou minéraux) et médailles (ou antiquités) est alors la règle. Il conviendrait de ne pas lire dans ces mélanges d'objets hétéroclites l'incarnation d'un projet intellectuel de mise en rapport des savoirs mais d'y voir, plus prosaïquement, des rassemblements contingents liés à l'histoire même des collections. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Around the time of the French Revolution, and more particularly during the major (re)organisations of 1793–1795, Parisian collections were rapidly beginning to specialise in one of the four main areas of physical objects, namely nature, antiquities, technology and fine arts. By around 1800, collections that were rejecting this specialisation model and combining naturalia and artificialia had come to be devalued in the same way that private and institutional provincial collections were. Although the provincial collections were still combining natural and artificial objects by around 1810, the latter were different from those exhibited in the 1780s. The exotic artefacts had either become invisible, or they had been organised into a history of human industry. The pairing of shells (or minerals) and medals (or antiquities) had therefore become the norm. This mixing of heterogenous objects should not be interpreted as the manifestation of an intellectual project that formed connections between different areas of knowledge but rather, somewhat more prosaically, as contingent assemblages that were linked to the very history of collections itself. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/gradhiva/3130 |