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Titre ‪Art nouveau ou art congolais à Tervuren ? Le musée colonial comme synthèse des arts ‪
Auteur Dominique Jarrassé
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 23, 2016 Collections mixtes
Rubrique / Thématique
Dossier Collections mixtes
Page 122-145
Résumé Lors de l'Exposition universelle de Bruxelles en 1897, le roi Léopold II installe une section congolaise à Tervuren dans un bâtiment qui deviendra le musée colonial. Aménagée par des architectes Art nouveau, comme Paul Hankar ou Henry van de Velde, elle regroupait des collections ethnographiques, des produits d'importation et d'exportation, des animaux vivants, mais aussi un salon d'honneur présentant des statuettes d'ivoire produites par des artistes belges. L'ivoire s'y trouvait décliné sous toutes les formes, « œuvres d'art » belges, « objets ethnographiques » congolais, défenses animales à l'état naturel intégrées au décor et à des mises en scène des peuples congolais. Véritable œuvre d'art totale, l'exposition devait sa cohérence au lien profond entre l'Art nouveau, qualifié de « style Congo » pour son usage vitaliste de matériaux exotiques et de formes primitivistes, et l'idéologie coloniale des commanditaires.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais During the Brussels World's Fair in 1897, King Leopold II set up a Congolese section in Tervuren in a building that was to become the colonial museum. Fitted out by Art Nouveau architects, like Paul Hankar and Henry van de Velde, it brought together ethnographic collections, imported and exported products and live animals. It also had a reception room housing ivory statuettes produced by Belgian artists. Ivory was displayed in all its forms at the exhibition, including the Belgian ivory artworks, Congolese ethnographic objects and even tusks and teeth incorporated into both the decor and the staged Congolese scenes involving real Congolese people. A true total work of art, the exhibition owed its coherence to a profound connection between Art Nouveau – referred to as ‘Congo style' for its vitalistic use of exotic materials and primitivistic forms – and the sponsors' colonial ideology.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://journals.openedition.org/gradhiva/3159