Contenu de l'article

Titre Grades in the Eleusinian Mysteries
Auteur Ken Dowden
Mir@bel Revue Revue de l'histoire des religions
Numéro tome 197, n°4, 1980
Page 409-427
Résumé Quels degrés comportaient les mystères d'Eleusis ? Il convient de distinguer - ce qu'on ne faisait pas autrefois - , d'une part entre « petits mystères » et « grands mystères », d'autre part entre « mystes » et « époptes ». La critique moderne est toujours peu disposée à séparer l'initiation ("múēsis") de la cérémonie ("teletē") du premier degré, malgré les précisions fournies par Pringsheim (1905). En effet, ni l'initiation n'est « préalable », ni la cérémonie n'est « l'initiation proprement dite ». De plus, l'examen des mots et racines grecs indique que : "mûësis" n'est pas analogue à "epopteia" (le degré de l'épopte) ; "tel"- s'applique aux rites et non à l'initiation (et, par conséquent, "teléō" ne veut pas dire « initier », ni "telestērion" « salle d'initiation ») ; "teletē" ne désigne pas la cérémonie du premier degré. On peut ainsi comprendre plus exactement le sens de divers passages d'auteurs anciens, notamment celui de Plutarque sur l'initiation précipitée de Démétrios de Phalère. Il ressort d'autres passages que les auteurs tardifs ignoraient les vrais « petits mystères » (qui, selon nous, n'existaient plus à l'époque) et, comme la critique la plus ancienne, confondaient la cérémonie du premier degré avec les « petits mystères ». Cette confusion se révèle très utile pour notre enquête, car elle aide à interpréter le premier degré, lié à Perséphone. Si le "telestèrion" ne pouvait pas contenir ensemble tous les initiés, il est permis de penser que les époptes seuls devaient y avoir accès. Les mystes, dans ce cas, devaient prendre part au drame « sacré » et chercher Perséphone à l'extérieur du "telestèrion". A l'intérieur, c'est aux seuls époptes que l'hiérophante devait exhiber le grand secret.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1980_num_197_4_4993