Titre | Marronnages érotiques : le dancehall jamaïcain entre culture et slackness : Entretien avec Carolyn Cooper | |
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Auteur | Jérôme Beauchez, Carolyn Cooper | |
Revue | Cultures & conflits | |
Numéro | no 103-104, automne-hiver 2016 Ethnographies politiques de la violence | |
Rubrique / Thématique | Regards sur l'entre-deux |
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Page | 189-206 | |
Résumé |
Cousin jamaïcain du rap américain, le dancehall est souvent présenté comme l'enfant terrible du reggae. À l'instar du rap, c'est d'abord une musique qui porte l'expérience de la pauvreté. Elle résonne comme l'écho de la dureté des conditions de vie dans les ghettos de Kingston. Ainsi le dancehall fait-il souvent scandale auprès de la « bonne société », tant par ses mises en scène du sexe, de la violence et de l'argent – autant de sujets qui renvoient au domaine du slackness (i.e. de la débauche) – que par les critiques sociales proférées par ses artistes à l'encontre des valeurs de la classe dominante auxquelles sont opposés les principes de leur culture : celle des exclus de la société jamaïcaine. À partir d'un entretien avec Carolyn Cooper, professeure à l'Université des West Indies, ce dossier propose une lecture des codes du dancehall en dialogue avec une chercheuse qui a initié son étude en Jamaïque. Entre culture et slackness, un tel regard dépasse les limites de la scène musicale pour ouvrir une perspective originale sur la culture populaire jamaïcaine, ses résistances et ses conflits. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
A Jamaican cousin of American rap, dancehall is often described as the enfant terrible of reggae. Like rap, dancehall is first and foremost a music that conveys the experience of poverty. It provides an echo of the harsh living conditions of the Kingston ghettos. Dancehall often scandalizes “polite society,” both by its staging of sex, violence and money – issues that all relate to slackness (i.e. debauchery) – and by the social criticism voiced by its artists, who challenge the values of the ruling class who are opposed to the principles of their culture, that is of the excluded of Jamaican society. Through an interview with Carolyn Cooper, a professor at the University of the West Indies, this article offers a reading of dancehall codes in dialogue with a researcher who initiated its study in Jamaica. Between culture and slackness, such a perspective goes beyond the boundaries of the music scene and opens up an original perspective on Jamaican popular culture, its resistances and its conflicts. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CC_103_0189 |