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Titre La démocratie délibérative dans le contexte des town meetings de la Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle
Auteur David D. Hall, Laurent Vannini
Mir@bel Revue Participations
Numéro no 15, 2016/2 Participer aux États-Unis : les town meetings
Rubrique / Thématique
Dossier : Participer aux États-Unis : les town meetings
Page 103-122
Résumé Depuis Alexis de Tocqueville, les communes de Nouvelle-Angleterre du xviie siècle ont été associées à des pratiques politiques et sociales qui encourageaient la création d'une société « démocratique ». Mythe ou réalité ? Et quelle place prend dans cette histoire la religion de la population anglaise qui fonda les colonies de Nouvelle-Angleterre ? Un examen précis des archives des communes et des églises, que n'avait pu faire Tocqueville, révèle un engagement marqué aux valeurs essentielles de transparence, d'équité (de justesse et de justice), et de participation citoyenne large. Le système « congréganiste » du gouvernement de l'Église transféra l'autorité des formes centralisées de hiérarchie à des laymen (non-initiés) au sein de chaque congrégation locale. De la même manière, les gouvernements centraux des colonies attribuèrent de larges parcelles de terre aux groupes d'immigrants, leur donnant la capacité d'établir des communes autonomes. Décider de la manière de distribuer ces terres était une question fondamentale pour ces communes – tout comme il était essentiel de savoir qui devrait prendre part à cette décision. Il n'existait pas d'idéologie formelle ou explicitement « démocratique » pour accompagner le développement de cette culture citoyenne, mais dans le contexte du XVIIe siècle, ce qui en résulta ressemblait étrangement à ce qu'on pourrait nommer une société démocratique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Deliberative Democracy in the Context of Town Meetings in Seventeenth-Century New England
From Alexis de Tocqueville onward, the seventeenth-century New England town has been associated with political and social practices that nurtured the making of a “democratic” society. Myth or reality ? And where does the religion of the English people who founded the New England colonies figure in this story ? A close examination of town and church records – which Tocqueville was unable to accomplish – reveals a powerful commitment to the core values of transparency, equity (fairness and justice), and broad participation. The “Congregational” system of church government transferred authority from any centralized hierarchy to the laymen of each local congregation. Similarly, the central governments in the colonies gave generous allocations of land to groups of immigrants, empowering them to set up self-governing towns. A crucial question for these towns was deciding how to distribute this land ; another, was who could share in the decision-making. No formal or explicit “democratic” ideology accompanied the making of this civic culture, but in the context of the seventeenth century, the outcome was something unusually akin to a democratic society.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PARTI_015_0103