Titre | La loi de Moore anticipe l'avenir de l'électronique | |
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Auteur | Pierre Papon | |
Revue | Futuribles | |
Numéro | no 417, mars-avril 2017 Productivité, croissance, emploi | |
Rubrique / Thématique | Futurs d'antan |
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Page | 79 | |
Résumé |
Dans un article publié en 1965 dans la revue Electronics1 , Gordon E. Moore, alors directeur de la recherche-développement de Fairchild Semiconductor (une entreprise fabriquant des semi-conducteurs dont il était l'un des fondateurs), envisageait l'avenir des circuits intégrés inventés en 1958 par l'Américain Jack Kilby (qui recevra le prix Nobel de physique en 2000). En 1965, ces circuits étaient constitués de plusieurs composants (transistors, résistances, condensateurs, etc.) intégrés sur une même plaquette et assurant plusieurs fonctions (on les appelle aujourd'hui des puces électroniques). Gordon Moore estime, dans son article, que la dimension de ces circuits ira en diminuant et que l'on sera capable de doubler tous les deux ans le nombre de composants intégrés dans un seul circuit, ce qui permettra d'augmenter ipso facto ses performances et principalement sa vitesse de fonctionnement. C'est la fameuse loi de Moore. Ces circuits ouvriront la voie, affirme-t-il, à des nouveaux appareils (des ordinateurs portables aux montres électroniques) et augmenteront les performances de systèmes comme les radars.Son article était réellement prémonitoire car ses prévisions furent avérées. Il s'interrogeait aussi sur la limite extrême de la miniaturisation des circuits, car il avait compris qu'aux très faibles dimensions, il serait de plus en plus difficile d'évacuer la chaleur d'un circuit (elle est dégagée par effet Joule lorsqu'un courant électrique parcourt les résistances). Gordon Moore reviendra à plusieurs reprises sur l'énoncé de sa loi (le doublement biennal des performances des circuits), il avait envisagé la possibilité de leur doublement tous les 18 mois, mais en 1975 il maintiendra l'hypothèse de deux ans formulée dans son article de 1965. P.P. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In an article published in the journal Electronics in 1965, Gordon E. Moore, then Research and Development Director at Fairchild Semiconductor (a semi-conductor manufacturer of which he was a cofounder), pondered the future of integrated circuits, which had been invented in 1958 by the American Jack Kilby (he would receive the Nobel prize for physics in 2000). In 1965, these circuits were made up of several components (transistors, resistors, condensers etc.) integrated on a single wafer and performing more than one function (today they are called micro-chips). In his article, Moore estimated that the dimensions of these circuits would continue to reduce and that it would be possible to double the number of components on a circuit every two years, thus making it possible to increase its performance and, in particular, its operating speed. This is the famous Moore's Law. He contended that these circuits would pave the way for new machines (from portable computers to electronic watches) and improve the performance of systems like radar.His article was genuinely far-sighted, since these predictions actually came to pass. He also speculated on the extreme limits to the miniaturization of circuits, having understood that at a very small scale it would be increasingly difficult to cope with the problem of heat (which is given off by the Joule effect when an electrical current meets resistance). Moore was to reconsider the terms of his law – the biennial doubling of the performance of circuits – on several occasions. At one point he envisaged the possibility they might double in performance every 18 months, but in 1975 he confirmed the original two-year hypothesis formulated in his 1965 article. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_417_0079 (accès réservé) |