Titre | Géopolitique du Brexit : les risques de l'isolement | |
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Auteur | Jean-François Drevet | |
Revue | Futuribles | |
Numéro | no 417, mars-avril 2017 Productivité, croissance, emploi | |
Rubrique / Thématique | Tribune européenne |
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Page | 95 | |
Résumé |
Le 23 juin 2016, les Britanniques ont voté à 51,9 % des voix en faveur du Brexit, c'est-à-dire la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Depuis, le nouveau Premier ministre, Theresa May, prépare la négociation des conditions de cette sortie qui, outre ses conséquences économiques, aura également un impact géopolitique notable pour le pays.C'est à ces conséquences géopolitiques que s'intéresse Jean-François Drevet dans sa tribune, montrant qu'en croyant reprendre ainsi le contrôle de leur vie internationale, les Britanniques pourraient bien être déçus. Côté Commonwealth, le Royaume-Uni n'est plus le partenaire majeur qu'il était dans les années 1970, devancé au plan commercial par les États-Unis, la Chine…, et certains pays membres du Commonwealth redoutent même les conséquences du Brexit sur leur propre économie. S'agissant des États-Unis de l'administration Trump, rien n'indique qu'ils trouvent un intérêt politique ou économique au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Quant à la perspective effleurée par le gouvernement de faire du pays un paradis fiscal aux portes de l'Europe, elle ne suffit pas, pour le moment, à rassurer les acteurs de la finance britannique. Et pour finir, les dissensions internes (Écosse, Irlande) induites par le choix du Brexit risquent de ne pas faciliter la tâche du gouvernement. Comme le conclut fort bien Jean-François Drevet, l'Europe n'est guère plus facile à défaire qu'à faire ! S.D. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
On 23 June 2016, 51.9 % of votes cast in the British referendum were for Brexit or, in other words, for the UK's departure from the European Union. Since then, new Prime Minister Theresa May has been making preparations to negotiate the terms of that exit which, apart from its economic consequences, will also have a significant geopolitical impact for the country.It is these geopolitical consequences Jean-François Drevet considers in his column, arguing that if the British believe they are taking back control of their international affairs, they might well be disappointed. So far as the Commonwealth is concerned, the UK is no longer the major partner it was in the 1970s, the USA and China having both overtaken it in terms of trade. And some Commonwealth members even fear the consequences of Brexit for their own economies. When it comes to the United States under a Trump administration, it isn't at all clear that it sees its political or economic interests as lying in a UK withdrawal from the EU. As for the prospect, hinted at by the UK government, of turning the country into a European offshore tax haven, that idea has not as yet been sufficient to reassure British financial circles. And lastly, internal discord generated by the Brexit decision (in Scotland and Northern Ireland) isn't likely to make the government's task any easier. As Jean-François Drevet rightly concludes, Europe is scarcely any easier to dismantle than it has been to build! Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_417_0095 (accès réservé) |