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Titre Le droit, la violence et la terre : le rôle de l'État dans l'accaparement foncier en Colombie
Auteur Jacobo Grajales
Mir@bel Revue Cahiers des Amériques Latines
Numéro no 81, 2016 Gouverner les hommes et les ressources : légitimités et citoyennetés
Rubrique / Thématique
Dossier. Gouverner les hommes et les ressources : légitimités et citoyennetés
Page 35-51
Résumé Le phénomène d'accaparement de terres a souvent été imputé à la faiblesse de l'État dans les pays du Sud. Or il est souvent impossible de le comprendre sans porter un regard sur les politiques foncières, sur les paradigmes du développement agricole et sur les visions du territoire produites par l'État. Le marché des terres est structuré par les liens qu'entretiennent des acteurs économiques – légaux comme illégaux – avec la sphère étatique. Cette contribution explore, à partir du cas de l'accaparement violent de terres en Colombie, le rôle de l'État à la fois dans sa composante institutionnelle et dans les réseaux politiques qui participent à l'exercice du pouvoir. Or, elle montre également que, malgré la place centrale de l'État dans la spoliation des ressources foncières, celui-ci demeure un lieu de dénonciation et de mobilisation, ce qui illustre la puissance du référentiel étatique et l'importance de l'État comme espace central du jeu politique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Land grabbing has often been analytically related to the weakness of the state in countries of the global South. Yet it is impossible to fully understand this phenomenon without taking into consideration land policies, the paradigms of agrarian development and state-produced visions of the territory. We must acknowledge that the land market is structured by the relations between economic actors – both legal and illegal – and the state. This article seeks to assess, in the case of violent land grabbing in Colombia, the role of the state both as an administrative apparatus and as the place were political power is produced. We will argue that, in spite of the central role played by the state in stripping people from their land, state institutions remain a space of denunciation and mobilization; this conclusion illustrates the power of the state as a reference and its positioning as the central field of the political game.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://cal.revues.org/4268