Titre | Scénarios et expérimentation : L'internet dans le téléviseur | |
---|---|---|
Auteur | Vincent Meyer, Jacques Walter | |
Revue | Questions de communication | |
Numéro | no 2, 2002 L'expertise en situation | |
Rubrique / Thématique | Notes de recherche |
|
Page | 159-172 | |
Résumé |
Cet article porte sur une étude menée suite à l'expérimentation d'un dispositif « innovant », dans une ville pionnière en matière de technologies, associant un opérateur, des collectivités, des banques, un groupe de presse. Celui-ci était sous-tendu par une préoccupation marketing : greffer un dispositif sur un « corps social » non demandeur. Soixante personnes l'ont testé. Sont ici abordés les usages, les difficultés des expérimentateurs dans l'appropriation de l'Internet intégré à un récepteur de télévision. La recherche met au jour les conditions de reprise des topoï sur les contraintes techniques et les modalités de diffusion d'une innovation. Elle fait apparaître les raisons d'un jugement plutôt négatif sur le dispositif. L'analyse révèle comment les enquêtés agencent ces orientations pour valoriser leur position d'expérimentateurs. Si ces résultats peuvent être lus à la lumière d'une anthropologie de la technique, la réception par les commanditaires amène à s'interroger sur les stratégies des industriels voulant composer avec les pratiques des usagers. L'étude, venant en complément d'une autre à dominante quantitative, pose la question de l'articulation d'approches souvent distinguées dans l'analyse des usages (macro vs micro). On a opté pour la méthode des scénarios qui les rapproche. On soumet à des volontaires des récits sur lesquels ils débattent. Ceci cristallise des rapports sociaux et révèle les représentations des agents s'investissant dans le maniement d'un objet technique. Ceci permet encore de cerner les confrontations de logiques argumentatives, de catégories de jugement auxquelles requièrent les agents pour donner sens à leur action. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
This article is considered in light of a study which has been carried out subsequently to the implementation of an “innovating” process which was tested in an experimental city, in terms of new technologies. It involved an operator, different communities, banks and a press company. The experimentation was in fact prompted by a number of marketing objectives, namely: grafting a process on a non-applicant “social component”. It has been tested by sixty individuals. The objective was to examine the uses and the difficulties encountered by the experimenters in the adaptation of the Internet integrated to a television set. Our research highlights the conditions of the taking back of the topoï (commonplaces) on the technical constraints as well as the various aspects linked to the spreading of an innovation. The reasons appealing for a relative bad opinion about the process are examined. Moreover, our analysis shows how the subjects under study tend to take up their position on the question so as to promote their experimenter's status. If the results can be examined in light of the anthropological aspect of the technique, the acceptance by the silent partners rises a number of questions about the strategies of the manufacturers which are desirous of coming to terms with the observances among the users. Our study, at least in terms of its additional information relative to another one which focused more especially on quantitative aspects, has risen the question of the structuring of the approaches that are often considered in the field of the analysis of the uses (macro versus micro). We have chosen the method of the scenarios they have in common. Volunteers are given accounts about which they must debate. This generates social relations and reveals a new insight into the representations of the agents who try to become familiar with the handling of a new technical object. Moreover, this allows for a better understanding of the different controversial arguments and opinions, as well as the various ways the agents call for so that their action makes sense. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://questionsdecommunication.revues.org/7090 |