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Titre Popularisation et récuperation d'un marginalisme artistique
Auteur Laurent Beru
Mir@bel Revue Questions de communication
Numéro no 9, 2006 Rôles et identités dans les interactions conflictuelles
Rubrique / Thématique
Notes de recherche
Page 251-266
Résumé S'inspirant principalement des travaux menés dans le cadre des études culturelles britanniques et américaines, l'article se propose d'étudier les processus de popularisation et de récupération d'une musique originairement déviante et dissidente (le rap) par le marché économique. De la marge au centre socioculturel et artistique, la musique rap est dorénavant, et ce depuis le milieu des années 80 aux États-Unis (10 ans plus tard en France), l'un des principaux maillons de l'industrie du disque. Sans pour autant renier son caractère sulfureux et frondeur (dans les comportements et les mots), une grande partie de la production de rap est devenue un élément musical conforme. Prenant en compte deux contextes nationaux (France et États-Unis), l'étude décortique les logiques libérales (socioculturelles, économiques et politiques) qui ont accompagné et/ou récupéré le phénomène populaire autour de ce genre musical contestataire, mais souligne également les compromis que les artistes doivent observer (volontairement ou malgré eux) pour s'adapter aux canons du commerce.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The article, which is mainly inspired by works in British and American cultural studies, presents an analysis of the processes of popularization and takeover of a kind of music originally deviant and dissident (rap music) by the economic market. From the sociocultural and artistic margin to the centre, the rap music is nowadays, since the middle of the 1980's in United States (and ten years later in France), one of the main fields of the music industry. Emphasizing the fact that rap music still carries on his sulphurous and recalcitrant attitude, a large part of rap music production has become a musical consensual model. Underlining two national contexts (France and the United States), this work shows the liberal logics (sociocultural, economic and politic), which came along and/or recovered the popular phenomenon around that anti-establishment music, and also stresses the compromises that artists must observe (voluntarily or in spite of them) to make their activities fit to the commercial canons.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://questionsdecommunication.revues.org/7936