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Titre L'exposition de la musique populaire au Powerhouse Museum de Sydney
Auteur Gaëlle Crenn
Mir@bel Revue Questions de communication
Numéro no 22, 2012 Patrimonialiser les musiques populaires et actuelles
Rubrique / Thématique
Dossier. Patrimonialiser les musiques populaires et actuelles
Page 159-180
Résumé À travers l'analyse comparée de deux expositions présentées au Powerhouse Museum de Sydney en 2011, « The Eighties are Back ! » et « Abbaworld », sont étudiée les façons dont le musée conçoit l'exposition de la musique populaire, objet longtemps tenu pour illégitime. Nous observons d'abord comment les expositions de musique populaire peuvent se déployer dans la configuration organisationnelle du musée, et introduire de nouvelles logiques de production, de nouveaux rapports aux objets et aux publics. Ensuite, l'analyse des scénographies met au jour les manières contrastées d'« authentifier » la musique populaire au musée et de qualifier la culture populaire, entre objet de célébration et vecteur d'émancipation individuelle ou collective, redéfinissant en définitive le rôle du musée lui-même. Au-delà des différences entre les deux expositions, l'analyse des dispositifs expositionnels permet de déceler l'inscription commune d'un nouveau corps des visiteurs performant, collectif et intime. Ainsi, loin d'être in-exposable, la musique populaire se présente-t-elle comme un objet multiforme et plastique contribuant, dans la mise en tension de ses possibles déploiements muséographiques, aux dynamiques des transformations muséales.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Through a comparative analysis of two exhibitions presented at the Powerhouse Museum in Sydney in 2011, « The Eighties are Back! » and « Abbaworld », this paper considers the ways in which the museum conceives the exhibition of popular music, long held to be illegitimate. First, we observe how the exhibitions of popular music can be deployed in the organizational configuration of the museum, and introduce new logics of production, and new relationships with objects and audiences. The analysis of the scenography then updates the contrasting ways to « authenticate » popular music at the museum and to qualify popular culture: between object of celebration and vector of individual or collective empowerment. Thus, popular culture ultimately redefines the role of the museum itself. Beyond the differences between the two displays, the analysis of exhibition devices finally allows to detect the birth of a new body of visitors : performing, collective and intimate. Far from being « un-displayable », we can consider popular music as a multifaceted and plastic object contributing, through the tensions between its possible deployments, to the dynamic of museum transformations.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://questionsdecommunication.revues.org/6891