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Titre Dérives des universités, périls des universitaires
Auteur Arnaud Mercier
Mir@bel Revue Questions de communication
Numéro no 22, 2012 Patrimonialiser les musiques populaires et actuelles
Rubrique / Thématique
Échanges
Page 197-234
Résumé Sous les auspices de l'Organisation de coopération et de développement économiques (ocde) notamment, une vision libérale de l'enseignement supérieur et du savoir s'est imposée progressivement dans de nombreux pays développés, sous couvert de pragmatisme et d'évolutions imposées, présentées comme indispensables et évidentes. Pourtant, ces évolutions n'ont rien de naturel. Elles relèvent d'une idéologie managériale exogène aux us et coutumes universitaires, dont l'application se révèle même contreproductive. On peut alors parler de dérives pour les universités, qui mettent en péril les modes de travail des universitaires et des personnels académiques en général. Sous ces coups de boutoir, les universités se liquéfient, elles se bureaucratisent, entrent stérilement dans un esprit de compétition mal placé, de sorte qu'un sentiment d'aliénation professionnelle s'empare de plus en plus des personnels, chacun se sentant dépossédé de son outil de travail et perdant progressivement le pouvoir de définir le sens des missions de l'université. Ces dérives sont lourdes de conséquence et la qualité de la recherche et du service rendu aux étudiants ne peut que s'en ressentir.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Under the auspices of the oecd in particular, a liberal vision of higher education and knowledge has gradually been imposed in many countries, under the guise of pragmatism and imposed changes, presented as inescapable and obvious. However, these developments are not so natural. They are part of a managerial ideology exogenous to academics' traditions, whose application even proves to be counterproductive. We can then speak about drifts for universities, endangering the working methods of academics and academic staff in general. Under these onslaughts, universities are liquefied, bureaucratised, and they adopt sterilely a misplaced spirit of competition, in order to create a feeling of professional alienation takes more staff, each feeling oneself dispossessed of his work tools and gradually losing the power to define the meaning of the missions of the university. These drifts have heavy consequences for research and the quality of service provided to students.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://questionsdecommunication.revues.org/6903