Titre | Les limites du « remodelage socialiste » : les Égyptiens formés en RDA (1969-1989) | |
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Auteur | Amélie Regnauld | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | vol. 32, no 2, 2016 Former des élites : mobilités des étudiants d'Afrique au nord du Sahara dans les pays de l'ex-bloc socialiste | |
Rubrique / Thématique | Dossier thématique |
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Page | 57-76 | |
Résumé |
La mise en place des relations diplomatiques entre la RDA et l'Égypte le 10 juillet 1969 parachève le processus de rapprochement économique et culturel entamé au milieu des années 1950. Étudiants et travailleurs égyptiens sont accueillis chaque année en RDA, au titre de la « formation populaire », qui devient l'un des pans privilégiés de la coopération bilatérale. L'encadrement très strict de ces mobilités mène à la constitution de réseaux relationnels étoffés, qui mettent en contact scientifiques, intellectuels et activistes de gauche des deux pays. Cependant, de tels liens nourrissent des attentes divergentes du côté est-allemand et du côté égyptien. Le processus de familiarisation réciproque permis par l'immersion linguistique et culturelle est néanmoins un facteur de rapprochement des élites politiques ou artistiques, même si ces liens n'excluent pas une imbrication d'intérêts, qui ne relèvent pas tous de l'idéologie. En outre, la mise en relation des populations a des conséquences sociales, qui oscillent entre confrontation et adaptation. En analysant les ressorts de la coopération culturelle et technico-scientifique bilatérale, cet article entend montrer les limites de l'entreprise de « remodelage socialiste » menée par Berlin-Est auprès de ses interlocuteurs égyptiens. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The launching of the diplomatic relations between GDR and Egypt on 10 July 1969 brought to completion an economic and cultural rapprochement process initiated as early as the mid-50s. From then on, a cohort of Egyptians nationals – students and workers alike – would travel to GDR every year to be dispensed a “popular training” that was soon to become one of the major components of the bilateral cooperation between the two countries. These – tightly supervised – mobility flows gave birth to an intense networking between scientists, intellectuals and left wing activists, with strikingly dissimilar expectations on each side. The acquaintance process sparked by this cultural and linguistic immersion nevertheless contributed in no small degree to the bringing closer of both countries' political and artistic elites. The relations thus achieved were complex and not always guided by pure ideology. And their social repercussions fluctuated from adaptation to confrontation. By analyzing the mechanisms of this cultural and techno-scientific bilateral cooperation, the present paper proposes to show the limits of East Berlin's attempted “socialist remodeling” of its Egyptian partner. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_322_0057 |