Titre | À propos de l'intégration | |
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Auteur | Sami Naïr | |
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Revue | Hommes et migrations |
Numéro | no 1129-1130, février-mars 1990 Laïcité – Diversité, sous la direction de Alain Seksig et Philippe Dewitte | |
Rubrique / Thématique | II - Intégration et droit à la différence |
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Page | 61-64 | |
Résumé |
Il ne peut y avoir d'intégration s'il n'y a pas reconnaissance et légitimité des minorités — sociales, culturelles ou religieuses — perçues comme allogènes. Dans le cas des Maghrébins, cette reconnaissance et cette légitimité s'avèrent difficiles pour trois raisons : à cause de l'histoire coloniale encore non réglée dans l'inconscient collectif français ; du fait de la trop grande marginalisation économique de populations qui appartiennent aussi aux couches sociales les plus pauvres ; en raison, enfin, de la différence religieuse qui sépare l'islam d'un Etat laïque dont les principes se sont construits en référence au catholicisme. Travailler sur la mémoire coloniale des Français et des Maghrébins ; lutter contre les ghettos et la marginalisation sociale ; faire en sorte que l'islam s'adapte et s'intègre à la société laïque ; telles sont donc les tâches auxquelles l'Etat, mais plus encore la "société civile" devront s'atteler dans les années à venir. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1990_num_1129_1_1421 |