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Titre Les « méthodologues » de la démocratie délibérative. Entre activisme citoyen et recherche scientifique au sein du G1000 et du G100
Auteur Vincent Jacquet, Min Reuchamps
Mir@bel Revue Participations
Numéro no 16, 2016/3 Acteurs et chercheurs de la participation : liaisons dangereuses ?
Rubrique / Thématique
Dossier : Acteurs et chercheurs de la participation : liaisons dangereuses ?
Page 45-65
Résumé L'objectif de cette contribution est d'offrir un retour critique de deux chercheurs en science politique engagés au cœur de deux expériences de démocratie délibérative organisées en Belgique : le G1000 et le G100. La première est née en 2011 au niveau national, dans un contexte de crise politique due à l'absence de gouvernement fédéral, et a mené à un dispositif d'ampleur nationale en trois phases : une consultation en ligne, un sommet citoyen le 11 novembre 2011 rassemblant plus de 700 personnes et un panel citoyen de 32 personnes. La seconde est inspirée de la première, mais organisée à l'échelle locale dans la commune de Grez-Doiceau et a rassemblé 50 participants. Dans les deux dispositifs, les auteurs de cette contribution ont fait partie de l'équipe organisatrice. Après une brève description de ceux-ci, nous mettons en évidence des éléments de tension entre cette posture de chercheur et celle d'acteur. D'abord, nous analyserons les ressorts et motivations qui sous-tendent cette position hybride entre acteur et chercheur. Ensuite, nous mettrons en évidence l'impact potentiel de ce type de profil sur la mise en œuvre de dispositifs participatifs et délibératifs. Nous reviendrons également sur les interactions avec les autres initiateurs de ces projets, et plus spécifiquement les consultants privés. Enfin, nous prêterons attention à l'impact sur la recherche de ce type d'engagement.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The main objective of this paper is to propose a critical reflection of two political scientists involved in the organization of two deliberative mini-publics in Belgium: the G1000 and the G100. The first case was organized in 2011 at the country level, in a context of political crisis due to the absence of a federal government. It led to a large-scale project divided into three phases: an online consultation, a citizen summit on November 11, 2011 gathering more than 700 participants, and a citizen panel of 32 people. The second case was inspired by the former but was organized at the local level, in the municipality of Grez-Doiceau, and gathered 50 participants. In the two cases, the authors of this contribution were members of the organization group. After a brief description of the two mini-publics, this paper offers insights into the tensions between the position of the researcher and that of the activist. Firstly, we analyze the rationale and the motivations underlying this hybrid position between actors and researchers. Secondly, we discuss the potential impact of such a profile on the design of participatory and deliberative projects. In doing so, we also look at the interactions with the actors of these projects, and more specifically the private consultants. Finally, we reflect on the impact that this type of engagement has on research.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PARTI_016_0045