Titre | Continuer la lutte en exil ou rester en Turquie ? : Entretien avec Aysen Uysal et Selim Eskiizmirliler | |
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Revue | Mouvements | |
Numéro | no 90, juin 2017 Turquie autoritaire, Turquie contestataire | |
Rubrique / Thématique | La situation actuelle : une répression décomplexée |
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Page | 82-91 | |
Résumé |
Ayşen Uysal, professeure de science politique à l'Université Dokuz Eylül à Izmir1, fait partie des Universitaires pour la Paix (BAK)2. Comme les autres signataires de la pétition rendue publique le 11 janvier 2016, et comme des dizaines de milliers de personnes depuis le coup d'État du 15 juillet, elle subit la répression du régime dirigé par Recep Tayyip Erdoğan et son parti l'AKP – même si elle ne fait pas, à la date où nous publions, partie des fonctionnaires limogé·e·s par décret. Elle est très active au sein de BAK et, du fait de ses contacts en France (elle a soutenu sa thèse à Paris), participe à la coordination des solidarités internationales. C'est au cours d'un séjour parisien d'un mois, à l'invitation de l'université Paris 8, que Mouvements l'a interviewée. Son regard sur les mobilisations des signataires de la pétition et de leurs soutiens est également informé par ses recherches, qui portent sur les formes de mobilisation et de répression politiques en Turquie et leurs évolutions depuis les années 19903.Selim Eskiizmirliler est quant à lui maître de conférences en neurosciences à l'Université Paris Diderot et rattaché à la Fédération de recherches en neurosciences (CNRS/Université Paris Descartes). Né en Turquie, il est venu à Paris pour faire son doctorat à l'ENST Télécom Paris après avoir été plusieurs fois emprisonné et torturé pour son militantisme d'extrême-gauche. Un temps éloigné de la vie politique, les mobilisations du parc de Gezi en 20134 puis la répression des signataires pour la paix à partir de janvier 2016 l'ont conduit à renouer avec le militantisme en participant aux actions internationales de solidarité avec les universitaires pour la paix (CISUP), lancées dès février 2016 à Paris.Mouvements a interrogé Ayşen Uysal et Selim Eskiizmirliler sur les activités de soutien aux universitaires réprimé·e·s, à la fois pour faire connaître la situation mais aussi parce que le partage des récits de mobilisation est le meilleur moyen de donner des idées, de faire circuler des savoir-faire. Ces deux interviews ont été réalisées séparément en novembre 2016, puis du fait de leur complémentarité combinées en une seule retranscription. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_090_0082 |