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Titre Les compétences de l'Union européenne. Perceptions et réalités
Auteur Gabriel Arnoux
Mir@bel Revue Futuribles
Numéro no 419, juillet-août 2017
Page 61
Résumé Les récentes élections présidentielles en France ont confirmé l'incompréhension et le rejet de nombre de citoyens vis-à-vis des politiques menées depuis plusieurs décennies, mais aussi des dirigeants en charge de ces politiques. Elles ont aussi rappelé la méfiance sinon le rejet de ces mêmes citoyens à l'égard de l'Union européenne, souvent prompte à être élevée en bouc émissaire des problèmes nationaux. Pourtant, comme le montre cet article de Gabriel Arnoux, ce rejet de l'Europe repose sur une méconnaissance — très souvent entretenue par les gouvernements nationaux — des compétences effectives de l'Union européenne.En effet, il existe une réelle différence entre la perception qu'ont bon nombre de citoyens européens du rôle de l'Union dans l'orientation et la détermination des politiques nationales, et la réalité de ce rôle. Les compétences exclusives de l'Union européenne sont en fait assez limitées (respect de la concurrence, monnaie, politique douanière et commerciale, principalement) et dans la plupart des domaines, l'Union n'intervient qu'en appui aux États ou en collaboration avec eux. Cette clarification des compétences réelles de l'Union européenne est primordiale car la Commission vient d'engager une réflexion sur l'avenir de l'Europe, sur la base de cinq scénarios visant à déterminer comment pourraient évoluer l'Union et les compétences qui sont les siennes. Mais également parce que le flou entretenu autour des compétences et responsabilités effectives des institutions européennes et nationales est révélateur d'un malaise plus général quant à la manière dont sont présentées et évaluées les politiques publiques, qui contribue aussi pour une grande part à la désaffection des citoyens à l'égard du politique. S.D.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The recent French presidential elections have confirmed a lack of understanding and disapproval on the part of many citizens of policies that go back several decades, and also of the leaders who carried out those policies. They have also reminded us of how these same citizens distrust — or even reject — the European Union, which is often quick to figure as a scapegoat for national problems. Yet, as this article by Gabriel Arnoux shows, this rejection of Europe is based on a misunderstanding — very often maintained by national governments — of the EU's actual areas of competency. There is, in fact, a real difference between the perception many European citizens have of the role of the Union in shaping and determining national policies and the reality of that role. The exclusive areas of competency of the European Union are actually rather limited (relating mainly to compliance with competition rules, currency, and customs and trade policy). In most areas, the EU intervenes only to support member states or in collaboration with them. This clarification of the EU's real areas of competency is vital, since the Commission has just begun a process of reflection on the future of Europe, based on five scenarios aimed at determining how the Union might develop and what its proper areas of competency should be. It is also essential because the vagueness around the actual responsibilities and legal competencies of European and national institutions is an indicator of a more general malaise regarding the way public policies are presented and evaluated, which also plays a considerable role in the citizenry's general disaffection with politics.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_419_0061 (accès réservé)