Titre | À l'ombre de Mossoul : l'Irak entre hyper-fragmentation et frontières incertaines | |
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Auteur | Myriam Benraad | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 101, été 2017 La frontière dans tous ses états | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 67-79 | |
Résumé |
Au-delà de nombreux revers militaires et humains,
l'État islamique est encore loin d'être totalement défait
en Irak. Depuis la reprise d'un certain nombre de ses
fiefs historiques par les forces irakiennes soutenues par
la coalition (Tikrit, Ramadi, Fallouja…), le groupe
jihadiste est parvenu à se redéployer en de nombreux
points du territoire, revenant à la clandestinité et
ses méthodes éprouvées : multiplication des attaques
armées, assassinats ciblés, attentats sanglants. Alors que
la bataille de Mossoul semble lentement se refermer,
au terme de huit mois de destructions sans précédent
– cette bataille fut l'une des plus meurtrières du conflit
depuis 2003 – la crise irakienne se poursuit quant à elle.
La séquence jihadiste a surtout mis en lumière l'état
d'extrême fragmentation du paysage sociopolitique local,
à commencer par la composante arabe sunnite qui peine
à entrevoir l'avenir et une alternative politique crédible
au « califat ». L'État islamique prétendait « effacer les
frontières » en s'emparant du pouvoir. Certes, cet objectif
s'est en partie réalisé, mais il s'est aussi traduit par le tracé
de nouveaux « murs » intérieurs et extérieurs, physiques et
plus symboliques. L'article qui suit interroge cette hyper-fragmentation et les potentialités d'une reconstruction
nationale post-jihadiste. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_101_0067 |