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Titre Une représentation dépolitisée ? L'Organisation internationale du travail de 1919 à nos jours
Auteur Marieke Louis
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 76, juillet-septembre 2017 La (dé)politisation des organisations internationales
Rubrique / Thématique
Thema
Page 61-80
Résumé Le but de cette analyse est de dévoiler, dans une perspective socio-historique, les logiques séculières de dépolitisation à l'œuvre au sein de l'Organisation internationale du travail autour d'une question en apparence très politique : la représentation tripartite des gouvernements, des travailleurs et des employeurs. Nous distinguons une dépolitisation positive de la représentation, découlant d'une adhésion historique de l'institution au paradigme fonctionnaliste, et une dépolitisation négative, qui vise à discréditer le débat sur la représentation. Souvent complémentaires, ces deux logiques enserrent, voire étouffent, les séquences de politisation de la représentation, qui se manifestent sur un mode principalement contestataire, notamment au sujet de la composition du Conseil d'administration de l'OIT. Dans les deux cas, tout est entrepris pour faire de la représentation une question d'ordre technique et administratif et non l'objet d'un débat politique, jugé néfaste au bon fonctionnement de l'organisation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais A De-Politicized Representation? The International Labor Organization from 1919 to the Present From a socio-historical perspective, this article seeks to reveal the secular dynamics of de-politicization within the International Labor Organization as they impinge upon what would appear to be a very political question: the tripartite representation of governments, workers and employers. I distinguish between a positive politicization of representation resulting from the institution's historic adherence to a functionalist paradigm and a negative depoliticization, which seeks to discredit the debate over representation. These two dynamics, which often complement one another, constrain and even smother sequences of the politicization of representation, which mainly take the form of protest, particularly in what regards the composition of the ILO's board of directors. In both cases, all efforts are made to convert representation into a technical and administrative question rather than an object of political debate, the latter being seen as detrimental to the organization. ■
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_076_0061