Contenu de l'article

Titre Relativité linguistique, relativité anthropologique
Auteur Sandra Laugier
Mir@bel Revue Histoire, Epistémologie, Langage
Numéro vol.18, n°2, 1996 L'esprit et le langage
Rubrique / Thématique
L'esprit et le langage
 Articles
Page 45-73
Résumé La thèse d'indétermination de Quine est essentiellement une critique du mythe de la signification. Mais en quoi consiste exactement ce mythe ? Qu'est ce qui est critiqué par W.V. Quine (né en 1908) ? Ce n'est pas seulement la signification en tant qu'entité mentale qui est rejetée, mais très précisément l'idée d'un noyau d'invariance commun aux langues et aux cultures, dont elles ne seraient que l'habillage. L'enjeu de la thèse de W.V. Quine est donc, en un sens qu'il faudra préciser, anthropologique — mais une anthropologie qui a ses enjeux aussi bien dans l'épistémologie et dans l'histoire, et qui objecte de manière radicale à certaines formes de relativisme (l'idée de prélogicité) comme à certaines formes « pasteurisées » de rationalisme (le principe de charité), comme nous tentons de le montrer en défendant pour finir une position qui, sans être relativiste ni irrationaliste, n'en est pas moins « anti antirelativiste ».
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Quine's indeterminacy thesis is mainly a criticism of the myth of meaning. Now, what exactly is that myth ? What is being criticised by W.V. Quine (born 1908) ? It is not just signification as a mental entity which is rejected. More specifically, it is the idea of an invariant core common to all languages and cultures. What is at stake in W.V. Quine's thesis is therefore of an anthropological nature, in a sense that will have to be specified. W.V. Quine's anthropology raises issues that are epistemological as well as historical. It objects radically to certain forms of relativism (the idea of prelogicity) as well as to some « pasteurised » forms of rationalism (the principle of charity). The position held in this paper, which is neither relativist nor irrationalist, may be viewed (in Geertz's words) as « anti anti-relativist ».
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_1996_num_18_2_2460