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Titre De la philologie à la linguistique : l'éclatement d'une discipline = From Philology to Linguistics : the Breaking-up of a Discipline
Auteur Sylvie Archaimbault
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol.88, n°1-2, 2017 1917 en Russie. La philologie à l'épreuve de la Révolution
Rubrique / Thématique
1917 en Russie. La philologie à l'épreuve de la Révolution. Catherine Depretto [Dir.]
 Articles
  La révolution et la langue
Page 25-49
Résumé Nous proposons dans cet article de brosser à grands traits le développement de la discipline philologique en Russie au XIXe siècle, jusqu'à son éviction par la linguistique au début des années 1920. À l'image de sa matrice allemande, la philologie russe est une discipline large, qui embrasse l'étude des langues et des textes, notamment anciens, mais aussi l'ethnographie, l'histoire, l'étude du folklore et des arts... Même si la philologie avait trouvé dans la slavistique une véritable terre d'élection, l'explosion des savoirs et des données recueillies par l'ensemble de ses sous-domaines devait mener à des spécialisations qui rendaient difficiles le maintien d'un ensemble cohérent et précipiter son éclatement. De grands linguistes du temps, dont Baudouin de Courtenay, l'ont rejetée pour son goût immodéré des textes écrits, son obsession des détails et son indifférence envers les corpus oraux pris dans leur variété. Seule une discipline nouvelle leur paraissait susceptible de renouveler en profondeur objets et méthodes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais We aim in this presentation to outline the development of the philological discipline in Russia in the nineteenth century, until it was ousted by linguistics in the early 1920s. Like its German matrix, Russian philology is a broad discipline that embraces the study of languages and texts, including ancient ones, but also ethnography, history, the study of folklore and the arts... Even if philology had found a rich home in Slavistics, the huge increase of knowledge and data gathered by all the sub-domains of philology eventually led to specializations which it was difficult to keep together as a coherent whole, a fact which inevitably precipitated the breakingup of the field. Several great linguists of the time, including Baudouin de Courtenay, rejected it for its immoderate taste for written texts, its obsession with details and its indifference to the various oral corpora. It was felt that only a new discipline would be capable of an in-depth renewal of objects and methods.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/804