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Titre ‪Au seuil de l'œuvre‪ : Remarques liminaires sur quelques manières de lire ensemble les Frühe Erzählungen de Thomas Mann
Auteur Bénédicte Terrisse
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 60, 2017 Thomas Mann au tournant du siècle
Page 11-30
Résumé Dans cette contribution, nous nous proposons d'aborder le volume des Frühe Erzählungen de Thomas Mann à travers le prisme de recueil et la question de la lecture. Entre forme brève et forme longue, le recueil demande à la fois une lecture attentive aux particularités et différences de chacune des nouvelles qui le composent et une lecture d'ensemble du livre. Il pose de manière aiguë la question de l'œuvre. Partant de considérations matérielles qui semblent éloigner les Frühe Erzählungen du statut d'œuvre, telles que sa nature de volume d'œuvres complètes et le mode de publication polytextuel des nouvelles, nous montrons comment le questionnement sur l'œuvre est réfléchi par les textes du corpus eux-mêmes. Enfin, l'unité de l'assemblage hétérogène que constitue le volume des Frühe Erzählungen apparaît comme un effet de lecture activant de manière aléatoire la multitude de liens internes et externes reliant les textes du volume et leur dehors. C'est ce qu'avec René Audet nous appelons « lecture hypertextuelle ». N'est-ce pas finalement à travers l'univers fictionnel qui émerge à la lecture des nouvelles que se constitue l'œuvre des Frühe Erzählungen‫ ‪?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪In this contribution, we set out to consider Thomas Mann's ‪‪Frühe Erzählungen ‪‪as a collection‪‪ ‪‪and appraise how this shapes our reading. Combining the short and the long form, a short story collection calls the reader to pay close attention to what distinguishes the stories even while he/she views them as a whole. In so doing, it questions the very concept of work. After looking into material elements that seem to challenge the idea that ‪‪Frühe Erzählungen ‪‪make up a work of its own – for instance the fact that it was published as a volume of Mann's complete works and that it is of a polytextual nature – we show how the stories themselves reflect on the question of the work of art. In the end, the unity of the apparent miscellany seems to be an effect of the reading process, through which a multitude of inner and outer links connects the stories to one another and to their outside. That's what we call a “hypertextual reading”, after René Audet. Is it not through the fictional world that materializes in the reading process that Thomas Mann's ‪‪Frühe Erzählungen ‪‪develops into one work?‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_060_0011