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Titre La politique de taux bas et de taux négatifs : raisons et conséquences pour les banques
Auteur Olivier Klein
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 125, 1er trimestre 2017 L'Europe après 60 ans
Rubrique / Thématique
Articles divers
Page 279-286
Résumé La politique monétaire en zone euro menée depuis la crise financière, ayant conduit à des taux très bas, voire négatifs, a permis de raviver, même faiblement, la croissance. Elle a permis de soutenir la consommation et l'investissement et de relancer la demande de crédit par les agents économiques qui le pouvaient. Les taux d'intérêt inférieurs au taux de croissance nominal ont également facilité la possibilité de se désendetter pour les agents qui s'étaient fortement endettés avant la crise. Ils ont avant tout évité un risque de crise systémique, puis de déflation. Mais ces taux d'intérêt ne sauraient longuement encore être maintenus à des niveaux si bas, car ils risqueraient de déclencher une bulle de l'immobilier, voire des actions. En outre, en réduisant fortement et durablement à l'avenir la rentabilité des banques, alors que celles-ci doivent augmenter leur ratio de solvabilité, une telle politique contraindrait finalement l'offre de crédit, voire mettrait en danger le système bancaire, et serait in fine très défavorable à la croissance.Classification JEL : E43, E61, G21.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The purpose of the Eurozone monetary policy adopted since the financial crisis, which led to very low or even negative interest rates, was to stimulate growth, which was successfully achieved, albeit slightly. It supported consumption and investment and revival of the demand for credit by economic agents who were able to. Interest rates below the nominal growth rate also facilitated the opportunity for deleveraging for agents who were heavily indebted before the crisis. They also avoided, first and foremost, the risk of a systemic crisis and deflation. These interest rates cannot, however, be kept at such low levels for much longer, given that they could trigger a real estate, or even a stock market, bubble. Moreover, by significantly and persistently reducing the profitability of banks in the future, while they must increase their solvency ratio, such a policy would eventually restrict the supply of credit, or even put the banking system at risk, and would ultimately be very unfavourable to growth.Classification JEL: E43, E61, G21.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_125_0279