Contenu de l'article

Titre Les banques islamiques sont-elles si islamiques que cela ? Conséquences en matière de fonds propres réglementaires
Auteur Mohammad Bitar, Philippe Madiès
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 125, 1er trimestre 2017 L'Europe après 60 ans
Rubrique / Thématique
Articles divers
Page 287-312
Résumé En théorie, les banques islamiques sont des institutions qui appliquent le concept de partage de profits et de pertes (PPP). Néanmoins, la littérature montre que, dans la pratique, les banques islamiques reposent essentiellement sur des opérations commerciales (non-PPP) et marginalement sur les instruments PPP. Dans cet article, nous démontrons que le type d'intermédiation privilégié par les banques islamiques n'est pas très différent de celui des banques conventionnelles. Tout d'abord, nous analysons les activités pratiquées par les banques islamiques à la lumière d'un modèle d'intermédiation pur et d'un modèle hybride. Ensuite nous montrons que les banques islamiques pratiquent le concept de PPP au passif du bilan, mais les opérations commerciales non-PPP à l'actif du bilan. Ainsi le contrat mourabaha représente à lui seul près de 80 % du total des activités des banques islamiques. Enfin nous démontrons à partir d'un échantillon de 656 banques dont 116 islamiques que le type d'intermédiation privilégié par les banques islamiques les rend plus capitalisées en matière de fonds propres réglementaires pondérés et non pondérés par le risque que leurs homologues conventionnelles.Classification JEL : G20, G21, P43.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In theory, Islamic banks are profit-and-loss-sharing (PLS) institutions. Nevertheless, literature shows that, in practice, Islamic banks rely mainly on mark-up financing techniques compared to a marginal share of PLS instruments. In this paper, we demonstrate that the Islamic banks intermediation model is not very different from the conventional banks model. First, we report pure and hybrid models to reflect the activities practiced by Islamic banks. Second, we show that Islamic banks use PLS arrangement at their liability side but mark-up financing techniques at their assets side. Islamic banks financing modes are driven by Mourabaha contract that represent almost 80% of their activities. Finally, we employ a sample of 656 banks – including 116 Islamic ones – to examine the impact of their preferred intermediation model and find that Islamic banks have higher capitalization in the form of risk-based and non-risk-based capital ratios than conventional counterparts.Classification JEL: G20, G21, P43.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_125_0287