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Titre ‘Lawdy! I was sho' happy when I was a slave!': Manipulative editing in the WPA former-slave narratives from Mississippi
Auteur Ellen Hampton
Mir@bel Revue L'Ordinaire des Amériques
Numéro no 215, 2013 Représentations des esclavages dans les Amériques
Rubrique / Thématique
Retour aux sources: les esclaves se racontent
Résumé L'examen des tapuscrits et des manuscrits des entretiens menés par la WPA auprès d'anciens esclaves, conservés dans les archives d'Etat du Mississippi, révèle les modifications éditoriales souvent lourdes et manipulatrices intervenues avant la publication des récits. Des changements ont été apportés aux textes originaux à la fois à l'échelon des Etats et au niveau fédéral, apparemment dans le but de minimiser les aspects négatifs de l'esclavage en tant qu'institution et de renforcer les stéréotypes, hérités des Minstrel Shows, représentant les Afro-Américains comme ignorants et pittoresques. Plus de 2 000 entretiens ont été collectés dans 17 Etats, dans le but officiel de préserver une certaine connaissance de l'expérience de l'esclavage dans le Sud des Etats-Unis. Au bout du compte, il est peut-être plus exact de dire qu'ils ont préservé la mémoire des préjugés raciaux qui ont continué à prospérer pendant plus de 70 ans après l'émancipation des esclaves. Les modifications éditoriales introduites dans ces entretiens, disponibles sur le site de la Library of Congress dans la rubrique American Memory, est aussi un moyen de rappeler aux historiens que même des sources considérées comme « primaires » peuvent recéler un motif caché.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Examining the typescripts and manuscripts of interviews in the Mississippi state archives from the WPA project on former slaves reveals the often heavy-handed and manipulative editing that occurred before the narratives were published. Editing occurred on both the state and federal level, apparently aimed both at mitigating the evils of slavery as an institution, and at reinforcing minstrel-show stereotypes of African-Americans as ignorant and colorful. The impetus for collecting the interviews – more than 2,000 were done in 17 states – was to try to preserve some knowledge of the experience of slavery in the American South. In the end, it perhaps more accurately preserved the deep racial prejudice that continued to fester more than 70 years after emancipation. Revealing the editing changes made in these interviews, which are available on the Library of Congress American Memory website, is also a reminder to historians that even so-called primary documents can have an embedded agenda.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://orda.revues.org/522