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Titre Gestion de la violence ou gestion (disputée) de l'ordre ? Interrogations à partir d'une étude sur le marché de la drogue à São Paulo
Auteur Vera da Silva Telles
Mir@bel Revue L'Ordinaire des Amériques
Numéro no 216, 2014 Villes et violences dans les Amériques
Rubrique / Thématique
Les émeutes de mai 2006 à São Paulo. Regards comparés
Résumé Dans un contexte défini par une forte chute des homicides dans la ville de São Paulo, cet article examine l'impact de la présence du PCC dans les quartiers populaires à partir du rôle joué par cette organisation dans la médiation des conflits formés autour de la vente de drogues illicites. Un poste d'observation plus que privilégié pour comprendre un peu les formes que prend dans ces lieux la gestion de la violence. Ces formes sont imbriquées dans les points d'intersection entre le mode opératoire des forces de l'ordre, la logique de marché caractéristique des affaires illicites et les circonstances qui entourent la sociabilité locale. Notre hypothèse est que cette gestion de la violence mobilise des médiations, des codes et des protocoles dont on ne peut pas dire qu'ils se situent en marge de la loi et de l'État, dès lors qu'ils sont activés à partir de champs de tension liés au mode opératoire des forces de police et qu'ils se situent au cœur des micro-régulations des marchés illicites locaux.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In a context characterized by a sharp decline in homicides in the city of Sao Paulo, this article examines the impact of the presence of the First Command of the Capital in poor neighborhoods, based on the role this organization plays in the mediation of conflicts related to illegal drug sales. A most privileged standpoint to understand in part the forms that violence management takes on in such areas. These forms are interwoven at the intersecting points between the modus operandi of law enforcement authorities, the typical market logic of illegal business activities, and the circumstances affecting local sociability. Our assumption is that this way of managing violence mobilizes mediations, codes, and protocols which cannot be said to be outside the law and the state, insofar as they emerge from tension fields related to the modus operandi of the police forces and are located at the heart of the micro-regulations of local illegal markets.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://orda.revues.org/1120