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Titre La disparition des Indiens de Copiapó : dynamiques historiques et vulnérabilités humaines en milieu désertique au Chili (1744-1810)
Auteur Enrique Cortés Larravide
Mir@bel Revue L'Ordinaire des Amériques
Numéro no 218, 2015 Eau et Vulnérabilité dans les Amériques
Rubrique / Thématique
De la vulnérabilité au manque d'eau...
 A. Compréhension historique de la vulnérabilité
Résumé Au milieu du XVIIIème siècle, dans une vallée située aux frontières méridionales du désert le plus aride au monde (Atacama), peu avant l'effondrement du Royaume du Chili et la naissance de la République du Chili, l'assèchement du fleuve Copiapó fut au centre des préoccupations de la vie locale. Exploitants miniers et agricoles de la haute vallée accaparèrent les ressources hydriques du fleuve, ne laissant plus que des miettes aux habitants de la basse vallée parmi lesquels se trouvaient les Indiens de San Fernando de Copiapó, seuls survivants d'un groupe qui autrefois occupait l'ensemble de la vallée. Nous allons à travers cet article nous interroger sur les conséquences provoquées par la surexploitation de l'eau du fleuve Copiapó au sein de la population indigène de la vallée, tentant de mener en parallèle une réflexion autour de la notion de vulnérabilité, à travers une approche historique sur ce groupe. L'intérêt de mener cette recherche réside dans le fait qu'il existe peu d'études de cas sur des populations non-occidentales pré-industrielles ayant été colonisées par des groupes occidentaux et qui subirent de manière directe et avec des conséquences irréversibles pour le groupe l'exploitation incontrôlée des ressources naturelles (hydriques).
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the mid-18th century, a few years before the collapse of the Kingdom of Chile and the birth of the Chilean Republic, in a valley by the southern border of the most arid desert in the world (Atacama), the Copiapó river dried up. Mining and agricultural interests in the upper valley had monopolized its water resources, leaving the inhabitants of the lower valley with hardly any water. Among those were the San Fernando de Copiapó Indians, who belonged to a larger group which used to live in the whole valley. This article will study how the overexploitation of the river's waters impacted the local native population of the valley, through a twofold reflection on the notion of vulnerability and the history of the Copiapó Indians. This case study is original as there are few works devoted to non-Western and pre-industrial populations who were colonized by European countries and who directly and tragically suffered from the excessive overuse of natural resources.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://orda.revues.org/1794