Titre | Quand le populisme dicte la politique étrangère | |
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Auteur | DREVET Jean-François | |
Revue | Futuribles | |
Numéro | no 420, septembre-octobre 2017 | |
Rubrique / Thématique | Tribune européenne |
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Page | 99 | |
Résumé |
Les deux années qui viennent de s'écouler ont peut-être marqué un tournant dans les relations internationales plutôt pacifiées qui prévalaient dans le monde développé depuis la fin de la guerre froide. On sentait le vent tourner depuis quelque temps, au gré de l'écho croissant trouvé par les mouvements populistes, en particulier en Europe, d'une Chine et d'une Russie de nouveau conquérantes, de l'exportation du terrorisme islamiste sur le sol européen, etc.Et comme le montre ici Jean-François Drevet, trois événements récents viennent confirmer qu'il y a lieu de s'inquiéter : d'abord le Brexit britannique, conséquence d'une certaine forme de populisme qui risque d'isoler le Royaume-Uni sur la scène internationale ; ensuite l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont le comportement erratique sur le plan diplomatique, là encore teinté d'accents populistes, tend à aggraver ou susciter un certain nombre de crises plutôt qu'à les résoudre ; enfin le verrouillage du pouvoir en Turquie par le président Erdoğan qui, à l'instar de Donald Trump, gère sa politique étrangère plutôt au feeling, sans toujours en anticiper les conséquences. Ces trois événements, directement ou indirectement, font évoluer les relations internationales et interrogent sur la sécurité future de l'Europe. Car quand la politique étrangère de trois grands voisins ou partenaires de l'Union européenne se trouve dictée par des considérations populistes, il faut être en mesure de faire face à de nouvelles crises, et d'y faire face seul, sans recourir au parapluie américain. Ce sera là, sans doute, l'un des défis majeurs de l'Union à moyen terme. S.D. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The last two years have perhaps marked a turning point in the — relatively peaceful — international relations that had prevailed in the developed world since the end of the Cold War. A wind of change has been perceptible for some time now, with the growing resonance of populist movements, particularly in Europe, a newly expansionist China and Russia, and the spread of Islamic terror onto European soil etc. And, as Jean-François Drevet shows here, three recent events confirm that there is cause for concern: first, Brexit, the consequence of a form of populism that runs the risk of leaving the UK isolated on the international stage; second, the accession to power of Donald Trump, whose erratic behaviour in the diplomatic field — also tinged with populist overtones — is tending to cause or aggravate crises rather than resolve them; and, last, the clampdown in Turkey by President Erdoğan who, like Donald Trump, manages his foreign policy on an emotive basis, without always foreseeing the consequences. These three events are changing the way international relations are conducted and raise questions over the future security of Europe, since, with the foreign policy of three of the EU's major neighbours or partners being dictated by populist considerations, Europe has to be able to cope with new crises and to do so alone, outside the US umbrella. That will no doubt be one of the major challenges for the European Union in the medium term. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_420_0099 (accès réservé) |