Titre | Les massacres de Diapé et de Makoundié (Côte-d'Ivoire, juin 1910) : Entre répression coloniale et violences interafricaines | |
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Auteur | Fabio Viti | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 225, 2017/1 | |
Rubrique / Thématique | études & essais |
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Page | 59-88 | |
Résumé |
En juin 1910, deux massacres de populations civiles désarmées eurent lieu à quelques jours de distance, dans les régions des Abbey et des Attié du sud-est de la Côte-d'Ivoire. Ces mêmes populations s'étaient insurgées quelques mois auparavant mais elles étaient désormais « pacifiées ». Dans ces massacres perpétrés de sang-froid, suivis d'actes de cruauté et sans qu'aucune menace ne soit portée contre les troupes coloniales, l'esprit de vengeance des officiers français et des Tirailleurs sénégalais apparaît nettement. Sur fond de justifications spécieuses, un contentieux s'ouvrira entre administrateurs civils et militaires, tandis que les archives demeureront muettes au sujet des protagonistes directs et des victimes de ces épisodes violents. Une enquête ethnographique menée sur un « terrain d'archives » et une lecture « à rebrousse-poil » de ces documents et de leurs silences permettent d'établir les faits et les discours qui accompagnent ces violences coloniales. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In June 1910, two killings of unarmed civilians occurred a few days apart in the regions of Abbey and Attié in southeastern Côte-d'Ivoire. Those populations had rebelled against the colonial power a few months before, but the region was now considered “pacified.” These cold-blooded massacres, followed by acts of cruelty without any threat against the colonial troops, clearly show the spirit of vengeance of the French officers and the Tirailleurs sénégalais. With specious pretexts, litigation was initiated between civil administrators and military officers, yet the archives reveal nothing either from the direct protagonists of those massacres or the victims of those violent episodes. An ethnographic survey based on the “archives as fieldwork” and a reading “against the grain” of documents and their silences enable us to establish the facts and the discourses surrounding these colonial acts of violence. Source : Éditeur (via Cairn.info) |