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Titre Opérationnalisation du développement durable et action collective : étude d'un cas de promotion immobilière
Auteur Abdoul Karim Komi, Muriel Maillefert
Mir@bel Revue Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise — RIMHE
Numéro no 28, automne 2017 Opérationnaliser le progrès
Page 55-76
Résumé Au fil des années, de nouvelles normes ont été développées pour réguler le monde de la construction. Elles s'inscrivent dans une logique d'opérationnalisation du développement durable (DD) que nous cherchons à comprendre à travers l'analyse des représentations des parties prenantes d'une promotion immobilière privée et en nous appuyant sur une approche par l'action collective. Elle vise à comprendre la manière dont l'action se structure et se justifie. Dans un premier temps, nous proposons une caractérisation de cette action fondée sur l'intérêt qui la porte et permettant de différencier et d'expliciter les représentations. Au-delà de cette détermination structurante de l'action, d'autres variables sont mobilisées : la nature/taille du groupe, la dimension socio-spatiale, l'horizon temporel, le principe, le processus et le résultat de l'action. Une grille d'analyse est ainsi définie pour procéder à une étude de cas. Le matériau empirique est collecté par entretiens semi-directifs et analysé qualitativement et quantitativement à l'aide du logiciel Alceste. Trois univers d'action idéaux-typiques sont identifiés : une logique d'entreprise, une logique sectorielle et une logique territoriale. Ces univers se différencient de manière assez claire, et organisent des visions bien distinctes du DD et de son opérationnalisation dans le secteur de la promotion immobilière. Se pose alors la question de la convergence des logiques d'action en vue d'opérationnaliser le développement durable à l'échelle d'un territoire. Les élus la voient comme partenariale et non-financière alors que les dirigeants du promoteur immobilier privé en ont une conception actionnariale et financière. Une des conditions de l'opérationnalisation semble ainsi résider dans la construction d'un compromis autour de la valeur associée au DD.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Over the years, new building standards have been developed to regulate the construction industry. These standards are part of a logic of operationalization of sustainable development (SD) that we seek to understand through the analysis of the representations of the stakeholders of a private real estate development. An approach through collective action is thus proposed. It aims at understanding how an action is structured and justified. In a first step, we suggest a characterization of this action - based on the interest that carries it - making it possible to differentiate and explain the representations. Beyond this structuring determination of the action, other variables are mobilized : the nature / size of the group, the socio-spatial dimension, the time horizon, the principle, the process and the result of the action. An analysis grid is defined to analyze a case study based on interviews. The empirical material is analyzed using Alceste software. Three ideal-typical universes of action are clarified : a business logic, a sectoral logic and a territorial logic. These universes differ in a fairly clear manner and organize distinct visions of SD and its operationalization in the property development sector. One of the challenges for the successful operationalization of SD at the territorial scale is to build a compromise around the value that should be created by the implementation of SD. The elected representatives see it as a partnership and not a financial one, while the executives of real estate developer have a shareholder and financial concept.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIMHE_028_0055