Titre | De « l'ensemble » à la ville : flottements des années 1960 et puissance de « l'extra-territorialité » | |
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Auteur | Viviane Claude | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 17, décembre 2006 Villes nouvelles et grands ensembles | |
Rubrique / Thématique | Villes nouvelles et grands ensembles |
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Page | 27-45 | |
Résumé |
En France, tout au long des années 1960, ce qui est désigné par «grand
ensemble» et ce qui a été appelé «ville nouvelle» sont restés dans des définitions incertaines. Ni les politiques mises en œuvre, ni les appréciations des
observateurs, ni même les analyses scientifiques ne permettent de poser des distinctions claires et consensuelles. Cet état de confusion prend en principe fin
avec la création officielle des Établissements publics d'aménagement des villes
nouvelles (premiers EPAVN en avril 1969) qui est une sorte de consécration
d'un long travail de persuasion, d'expérimentations discrètes et de batailles institutionnelles. L'article se propose d'éclairer ce travail. D'abord à travers l'argumentation que construisent les promoteurs des villes nouvelles face à l'emprise
du principal producteur des «grands ensembles» (la Société centrale d'équipement du territoire, filiale du grand argentier, la Caisse des dépôts et consignations). Ensuite à travers les difficultés pratiques et conceptuelles que rencontrent
les jeunes praticiens appelés dans les futures «villes nouvelles» à faire la preuve
qu'ils peuvent faire mieux que leurs prédécesseurs. L'article conclut sur une
dernière hypothèse selon laquelle les années 1970 sont favorables aux EPAVN
dès lors qu'ils ont pu tirer parti des moyens nouveaux donnés par les techniques
de communication et par ce qui deviendra le marketing territorial. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
From new residential estates to towns: 1960's wavering and the strength of ‘‘extraterritoriality''
In France throughout the 1960s, the distinction between ‘‘new residential estates''
(grands ensembles) and ‘‘new towns'' remained quite vague. Neither the policies
implemented, the assessments of observers or even scientific analyses produced
any clear, consensual distinction. This state of flux theoretically came to an end
with the official creation of the first Établissements publics d'aménagement des
villes nouvelles (EPAVN – public bodies responsible for new town planning) in
April 1969 following a long period of lobbying, behind-the-scenes experimentation
and institutional conflict. This article proposes to shed some light on this work.
Firstly, it analyzes the arguments used by the developers of new towns in the face
of the power wielded by the main ‘‘producer'' of ‘‘new residential estates'' (i.e.,
Société centrale d'équipement du territoire, a subsidiary of Caisse des dépôts et
consignations, the French Deposits and Consignments Office). The article then
goes on to focus on the practical and conceptual difficulties encountered by the
young practitioners sent to work in the future ‘‘new towns'' in proving that they
could do better than their predecessors. Lastly, the article concludes that the 1970s
were favourable to the EPAVNs as soon as they were able to make use of the
resources provided by new technology and communication techniques and by
what eventually came to be known as territorial marketing. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_017_0027 |