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Titre Science et militantisme : les transformations d'un échange circulaire. Le cas de l'écologie française
Auteur Sylvie Ollitrault
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol 9, no 36, 1996 Usages sociaux des sciences sociales
Rubrique / Thématique
Usages sociaux des sciences sociales -Dossier coordonné par Jean-Baptiste Legavre et Erik Neveu
Page 141-162
Résumé Science et militantisme : les transformations d'un échange circulaire. Le cas de l'écologie française. Sylvie Ollitraut [141-162]. Le processus de la circularité, mis à jour par A. Giddens, décrit la rencontre entre une analyse scientifique et sa réception par les acteurs, engagés en politique. Ainsi, la grille savante et les perceptions des acteurs alimentent réciproquement leur légitimité. Néanmoins, on s'aperçoit que la circularité, produite durablement entre la catégorie tourainienne de nouveau mouvement social et la construction identitaire des écologistes, concerne seulement les écologistes politiques. Cet aspect révèle que tout cadre d'interprétation n'est pas susceptible d'un égal succès. Deux facteurs sont alors explorés tout au long de ce développement pour expliciter cette réception particulière qui fait qu'une circularité naît : tout d'abord, l'importance du contexte et plus particulièrement des cadres d'interprétations légitimes, ensuite, l'itinéraire des acteurs qui structure leur représentation de l'action à mener. Enfin, l'article s'arrête sur l'hypothèse d'une nouvelle forme de circularité, «l'auto-circularité». Avec le cas des écologistes, il apparaît que de plus en plus les catégories savantes et militantes se confondent puisqu'elles émanent de militants-savants, capables de produire et d'user de cadres d'interprétation communs à ceux des scientifiques. Cette situation incite à s'interroger sur la nouvelle posture que le chercheur en sciences sociales doit adopter lors de son enquête.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Science and political activism : the transformations of a circular deal The example of the French ecology. Sylvie Ollitraut [141-162]. The process of circularity, described by A. Giddens, is the conjunction of a theorie analysis and the individuals' representations of their reality. Thus, the academics' frame and the actors' one reinforce each other their legitimacy. Nevertheless, when we study the French Ecologism movement, we observe that Touraine's analysis has influenced only the construction of the political activist' identity. In other words, the circularity concerns a part of ecologism movement. This observation means that each frame has not an equal opportunity to mould the actors' representation of their activity. Two factors should be explain how a form of circularity succeed. In one hand, there is an importance of a sort of a structural opportunity with dominant frames composed by values or culture. In other hand, the activiste' past is a framework of their "sens visé". But, another aspect should be named by self-circularity. The process is obvious during the investigation because the ecologists' frames of their activism are the same of the sociologist's frames. And, the ecologists, who were in majority academies, produce and use their own analysises of their reality to sustain their collective action.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_1996_num_9_36_1983