Contenu de l'article

Titre La « ville durable » précipitée dans le monde arabe : essai d'analyse généalogique et critique
Auteur Pierre-Arnaud Barthel, Valérie Clerc, Pascale Philifert
Mir@bel Revue Environnement Urbain
Numéro volume 7, 2013 Villes arabes, villes durables? Enjeux, circulations et mise à l'épreuve de nouvelles politiques urbaines
Résumé Articulés à une institutionnalisation progressive du développement urbain durable (DUD), beaucoup de nouveaux chantiers ont été ouverts dans les pays du monde arabe et commencent à se décliner en programmes d'action depuis les années 1990-2000. Ils peuvent être interprétés de manières ambivalentes et contradictoires. D'un côté, l'appropriation du DUD à travers des actions innovantes (programmes d'énergies renouvelables, projets d'éco-quartiers, nouvelles certifications etc.) sert la préservation d'un ordre et la bonne image d'un pouvoir, fût-il autoritaire. De l'autre côté, une véritable conduite de changement de l'action urbaine est amorcée et portée par des acteurs situés dans les « appareils » (agences publiques, ministères, etc.) ou en dehors de ceux-ci (bureaux d'études, associations, ONG), même si nous en soulignons les limites en l'état actuel des choses : éclatement des initiatives qui ne font pas ou peu réseau, invention à peine amorcée de réponses ad hoc qui traduiraient une « endogénéisation » du DUD, par là même différente du travail de reprise des réponses élaborées dans les pays du Nord, et impact encore limité des premiers projets dans la mesure où peu encore était construit et visible en 2012.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Linked to a progressive institutionalization of sustainable urban development (SUD), urban policies have changed in the Arab world and action plans begin to be implemented since the years 90-2000. This new trend can be interpreted in an ambivalent and contradictory way. On the one hand, the dissemination of SUD embedded in innovative activities (renewable energy programs, eco-neighborhoods projects, new laws etc.) serve the preservation of the urban order ruled by authoritarian powers. On the other hand, a real change of urban action is initiated and carried by a variety of actors inside the « system » (state agencies, ministries) or from outside (consulting firms, associations, NGOs), although we emphasize in the paper limits in the current situation : fragmentation of initiatives, rare responses that would reflect an « indigenization » of SUD thus different from the recipes of the global North (use of eco-technologies, eco-neighborhoods etc.), and yet limited impact of the first projects to the extent that very few are yet built in 2012.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eue.revues.org/365