Contenu de l'article

Titre Les ONG contre les habitants. La gestion du relogement et de la réinsertion des populations des bidonvilles à Mumbai
Auteur Derya Ozel
Mir@bel Revue Métropoles
Numéro no 9, 2011 Gouvernance, nouvelles spatialités et enjeux sociaux dans les métropoles indiennes
Rubrique / Thématique
Articles
Résumé Le « Mumbai Urban Transport Project » (MUTP) est le premier grand projet d'infrastructures urbaines à Mumbai qui s'accompagne d'une politique de relogement et de réhabilitation. En effet, ce projet de transport, largement financé par la Banque mondiale, nécessite la démolition de bidonvilles dans la banlieue de cette grande métropole et le déplacement des habitants. La Banque mondiale impose un certain nombre de conditionnalités au gouvernement du Maharashtra dans la mise en œuvre du programme de relogement : le cahier des charges doit respecter la politique de « déplacement involontaire » du bailleur international et des ONG doivent s'inscrire dans le cadre institutionnel et opérationnel du programme. Ces nouveaux partenaires dans la gouvernance urbaine doivent relever autant de défis de gestion, coordination et suivi dans les opérations de relogement que de responsabilités envers les familles affectées par le projet MUTP. L'accession à la propriété est considérée par la Banque mondiale et les autorités publiques comme une alternative inédite de réinsertion des familles et un moyen de minimiser les conséquences et les risques d'appauvrissement liés aux mobilités contraintes. Pour aborder la question du relogement, cet article met en avant une approche qualitative visant à comprendre le rôle ambigu des ONG et la diversité des logiques et des stratégies d'adaptation ou de résistance des familles par rapport à l'option de relogement. Il apparaît au final que les ONG se préoccupent davantage de répondre aux exigences de la Banque mondiale que d'accompagner les familles dans une transition vers une nouvelle forme d'habitat et d'un nouveau cadre de vie.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The "Mumbai Urban Transport Project" (MUTP) is the first large-scale urban infrastructure project in Mumbai to be accompanied by a resettlement and rehabilitation policy. Indeed, this transport project, which is largely financed by the World Bank, requires the demolition of slums located on the outskirts of this large metropolis and the displacement of its inhabitants. The World Bank has imposed a number of conditionalities on the Government of Maharashtra in the implementation of the resettlement program: the specification must comply with the "involuntary displacement" policy of the international lender and NGOs must be part of the institutional and operational framework of the program. These new partners in urban governance face many challenges in management, coordination and monitoring in the operations of resettlement as well as responsibilities towards the families affected by the MUTP project. Home ownership is considered by the World Bank and authorities in Mumbai as a new option for the rehabilitation of families and a tool to minimize the consequences and risks of impoverishment due to involuntary displacement. To address the issue of resettlement, this article highlights a qualitative approach that seeks to understand the ambiguous role of NGOs and the diversity of logics and strategies of adaptation or resistance of the families towards the option of resettlement. It appears that NGOs are more concerned with meeting the requirements of the World Bank than helping families to make the transition towards new forms of housing and a new living environment.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/metropoles/4438