Titre | « Urbanisme d'austérité » et marginalisation des acteurs publics d'une ville en déclin : le cas de la rénovation urbaine à Detroit | |
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Auteur | Henri Briche | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 18, 2016 Les ressources du pouvoir urbain | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Cet article vise à contrebalancer l'image de Detroit, trop souvent perçue comme berceau de la décroissance urbaine dans la littérature scientifique et journalistique. En analysant le cas de la rénovation urbaine depuis le tournant des années 2000, nous démontrons que celle-ci correspond aux dynamiques récentes d'un « urbanisme d'austérité » qui caractérisent les villes nord-américaines. Dans leur quête pour enrayer les dysfonctionnements du marché immobilier local, les acteurs publics se retrouvent de plus en plus dépendants du secteur privé et de ses logiques propres. Trois éléments principaux du renouvellement urbain de Detroit sont étudiés, concourant à illustrer la marginalisation des pouvoirs publics : l'externalisation de la production de logements aux fondations et organismes communautaires, la privatisation du centre-ville en faveur des projets de deux milliardaires locaux et la mise en œuvre d'une politique massive de démolition à l'échelle de la ville. Néanmoins, de récentes alternatives menées par la municipalité et par certaines associations communautaires dans les quartiers laissés de côté par le marché permettent de nuancer en partie la toute-puissance des logiques marchandes à Detroit. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
While Detroit is often viewed simply as a city full of alternative and innovative practices, this paper seeks to counterbalance the pervasive aesthetics of a degrowth city that stick to Detroit. Analyzing the urban revitalization that started at the turn of the 2000s, we argue that these initiatives match the “austerity urbanism” trends that typify Northern American cities. In their search for bringing back the local housing market, public actors find themselves increasingly dependent on the private sector and its own logics. Three main urban renewal features are examined here, features that exemplify the marginalization of local officials: the externalization of housing production to foundations and community organizations, the privatization of the downtown area by two local billionaires, and the implementation of a blight removal strategy at the city scale. We conclude by reviewing some recent alternative practices implemented in low-income neighborhoods that mitigate a market-only perspective. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/metropoles/5267 |