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Titre Le Lesotho Highland Water Project, ou le retour de la grande hydraulique en Afrique australe
Auteur David Blanchon
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 2015/2 Grands barrages et frontières dans les pays du Sud
Rubrique / Thématique
Grands barrages et frontières dans les pays du Sud
Page 167-183
Résumé Le Lesotho Highlands Water Project (LHWP) est le dernier transfert d'eau interbassins internationaux conçu pendant la période d'apartheid. Selon le traité signé en 1986 entre l'Afrique du Sud et le Lesotho, une chaîne de barrages auraient dû être construits dans les montagnes du petit royaume enclavé pour transférer de l'eau via des tunnels vers la grande région métropolitaine assoiffée de Johannesburg.Ce grand transfert a été fortement critiqué pour des raisons environnementales et sociales, mais la construction continua malgré la fin de l'apartheid. Cependant, les leaders de l'ANC qui s'opposaient dans les années 1980 à ce projet, décidèrent de ne construire que deux des cinq phases prévues. Et au moment où l'Afrique du Sud post-apartheid avait décidé de fonder sa politique hydraulique sur une gestion de la ressource basée sur l'utilisation économe des ressources disponibles (water demand management), les phases ultérieures du LHWP semblaient condamnées.Mais l'apparition de nouveaux problèmes, comme les effluents acides des mines d'or (acid mine drainage) conduisirent l'Afrique du Sud et le Lesotho à se lancer dans la construction d'un nouveau barrage à Polihali pour transférer plus d'eau.L'objectif de cet article est d'identifier et d'analyser les raisons de la reprise du LHWP, de comprendre sa signification et enfin de mesurer ses conséquences sur le « complexe hydropolitique » d'Afrique australe.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Lesotho Highlands Water Project (LHWP) is the last major international interbasin transfer system that has been planned during the apartheid era. According to the 1986 treaty between Lesotho and South Africa, a chain of major dams should have been constructed in the high mountains of the landlocked kingdom in order to transfer water via tunnels to the water-stressed metropolitan region of Gauteng.The project aroused fierce environmental and social criticism, but the construction process went on after the end of apartheid. But the ANC leaders, who were against the project in the 1980s, decided to build only two (phase 1a and 1b) of the five planned phases.According to the new South African water policy, water demand management was a national priority and all the big dams and IBT should have been abandoned. This was the official policy during the first years of the 21st century. But as new problems, such the Acid Mine Drainage (AMD) issue, emerged, South Africa and Lesotho decided to build a new major dam in Lesotho, at Polihali, in order to transfer more water.This paper examine the reason of the “return of the LHWP”, its meanings and its consequences on the Southern African hydropolitical complex.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/bagf/594