Titre | L'agriculture familiale et le portage féminin en Afrique centrale | |
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Auteur | Roland Pourtier | |
Revue | Bulletin de l'Association de Géographes Français | |
Numéro | no 2015/3 L'agriculture familiale | |
Page | 385-399 | |
Résumé |
L'Afrique centrale forestière se caractérise par une agriculture itinérante sur brûlis pratiquée dans un cadre familial. L'organisation sociotechnique du travail agricole, fondée sur une stricte séparation sexuelle, confère à la femme un rôle central dans le procès de production. Le transport des vivres, du champ au village ou au marché représente un effort physique considérable qui incombe à elle seule : le portage à dos de femme est la clé de voûte du système productif. Celui-ci a longtemps été caractérisé par la « sous-production » : faute de routes et de systèmes de commercialisation, les producteurs réglaient leur travail sur les besoins de l'autoconsommation. C'est la demande des marchés urbains qui a stimulé la production de surplus commercialisables. Les hommes participent désormais à une activité monétarisée. L'urbanisation, la densification des campagnes et une bonne articulation ville-campagne ont pour effet de réduire l'itinérance des cultures et de favoriser une évolution vers une plus grande fixité de l'agriculture familiale. A terme, le portage à dos de femme devrait céder la place à des moyens de transport motorisés de la production vivrière. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Slash and burn agriculture in a family setting is characteristic of Central African forest country. The sociotechnical organization of agricultural labour, based on a strict gender separation, gives women a central role in the process of production. The transport of crops, from the field to the village or to the market, represents a considerable physical effort that falls only on women: food carrying by women is the keystone of the production system. It has long been characterized by “underproduction”: due to a lack of roads and marketing systems, producers based their work on their own consumption needs. The creation of urban markets has fostered the production of marketable surplus. Men are now involved in monetized activity. Urbanisation, growth of rural densities and better links between towns and villages have diminished the shifting of cultivated fields. In the future, women may stop carrying heavy baskets full of crops, thanks to roads building and motorisation. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/bagf/740 |