Titre | Heurs et malheurs de l'histoire universelle | |
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Auteur | Salih Dogan | |
Revue | L'Année sociologique | |
Numéro | Vol. 67, no 2, 2017 Le social avant la sociologie | |
Rubrique / Thématique | Études réunies et présentées par François Vatin |
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Page | 367-396 | |
Résumé |
De l'effervescence intellectuelle qu'a connue le XIXe, les philosophies sociales de Comte, Spencer et Cournot avaient toutes en commun de proposer une classification sur le modèle des sciences de la nature. Ces trois œuvres ont marqué, de leur esprit encyclopédique, l'acte fondateur des sciences sociales en même temps qu'ils ont fourni un cadre général permettant à la fois de dépasser les limites de la sociologie actuelle et de penser de manière globale le devenir des sociétés. Le rejet des philosophies de l'histoire au XXe siècle a fait perdre de vue ce que ces synthèses – ainsi que les classifications à travers elles –, permettaient lorsqu'elles coordonnaient plusieurs processus afin de rendre l'histoire intelligible. L'émergence de cette « philosophie de l'histoire universelle » ne correspondait certes pas à une histoire universelle à la manière des anciennes chroniques, ni à l'image de l'« histoire mondiale » actuelle mais dans la mesure où elle fournissait des schèmes de pensée, nous tenterons de montrer qu'elle permettait d'ordonnancer le fait social au sein de sa matrice historique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Fortune and misfortune of universal history,
From the intellectual effervescence of the nineteenth century, the social philosophies of Comte, Spencer, and Cournot all in common propose a classification on the model of the sciences of nature. These three works, with their encyclopaedic spirit, have marked the founding act of the social sciences, while at the same time they have provided a general framework enabling them both to go beyond the limits of current sociology and to think globally about the future of social sciences. The rejection of the philosophies of history in the twentieth century made us lose sight of what these syntheses – and the classifications through them – permitted when they coordinated several processes in order to make history intelligible. The emergence of this “philosophy of universal history” certainly did not correspond to a universal history in the manner of the old chronicles, nor to the image of the present “world history” but insofar as it provided schemes of thought, we shall try to show that it allows the social fact to be organized within its historical matrix.
Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ANSO_172_0367 |