Contenu de l'article

Titre La dissonance cognitive comme levier d'autorégulation éthique - une étude longitudinale de six cas de harcèlement au travail
Auteur Martine Brasseur
Mir@bel Revue Recherches en sciences de gestion
Numéro no 119, 2017/2
Rubrique / Thématique
Gestion des ressources humaines et gestion des relations professionnelles et sociales
Page 97-119
Résumé Une autorégulation éthique au travail est-elle possible pour les individus comme pour les entreprises ? Les résultats d'une étude longitudinale de six cas de salariés confrontés à une situation de harcèlement comme harcelé, harceleur, donneur d'alerte ou témoin, semblent l'indiquer. En appui sur la théorie de la dissonance cognitive, nous avons ainsi identifié et modélisé un processus d'autorégulation éthique de la conduite professionnelle. Le rôle d'alerte joué par les émotions est ressorti de l'analyse de contenu des entretiens. Ce sont elles qui semblent amener le sujet à enclencher un processus interne de restauration de la consonance, pouvant se traduire par un changement d'attitude ou de comportement. Nous avons constaté que cette dynamique peut s'instaurer quelle que soit la position du sujet dans le harcèlement (harceleur comme harcelé), ce qui laisse supposer qu'en toute personne confrontée à un problème éthique au travail, réside une potentialité de régulation. Nous concluons sur les limites et les différents apports de l'étude.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Can people or firms implement an ethical self-regulation at work ? Our results seem to show this possibility. They emerge from a longitudinal study of 6 cases of harassment at work as victims, harasser, whistleblower or witness. In this article, we highlight how the theory of the cognitive dissonance can contribute to identify the processes of ethical self-regulation of professional behavior. Emotions have an important role of alert leading the persons to engage an internal process to restore their internal consonance by a change of attitude or behavior. This dynamic is established whatever is the position of people in the harassment at work (harasser as harassed). We formulate then the assertion that all the persons faced with an ethical problem at work have the potentiality to resolve it and regulate the situation. We conclude on the limits and the contributions of the study.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RESG_119_0097