Titre | La Suisse, le Moyen-Orient et le conflit israélo-arabe (1945-1975) | |
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Auteur | Yves Steiner, Sacha Zala | |
Revue | Relations internationales | |
Numéro | no 172, novembre-décembre 2017 Le Moyen-Orient dans les relations internationales – II | |
Page | 67-80 | |
Résumé |
Au début de la Guerre froide, dans la poudrière du Moyen-Orient, la politique extérieure suisse eut la délicate mission de se montrer à la hauteur de ses principes de « neutralité » et d'« universalité ». Malgré une approche prudente et un engagement important, il fallut du temps à la Suisse pour saisir la véritable nature du conflit et trouver un équilibre entre Israël et les pays arabes. Lorsque la question de la reconnaissance de l'État juif se posa, la Suisse fit dépendre sa décision de celles d'autres États. Durant la crise de Suez, elle offrit ses bons offices avant de réaliser qu'on leur préférait ceux des Nations Unies. Pendant la guerre des Six jours, l'opinion publique suisse, souvent en porte-à-faux avec la politique étrangère de son gouvernement, manifesta une forte inclination pro-israélienne, au grand dam des pays arabes. Les expériences traumatiques causées par le terrorisme palestinien et les effets de la crise pétrolière de 1973-1974 firent finalement comprendre aux décideurs suisses que les problèmes du Moyen-Orient ne pouvaient être résolus sans accorder un poids égal aux deux parties du conflit. Une ouverture prudente de la politique extérieure suisse s'ensuivit durant les années 1970. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
With the beginning of the Cold War, in an increasingly explosive situation in the Middle East, Swiss foreign policy had the difficult task to live up to its own requirements of “neutrality” and “universality”. In spite of its efforts and symptomatic cautiousness, it was slow in recognizing the real nature of the conflict and establishing a true balance of relations between the Israeli and Arab side. Making its decisions mainly dependent on the actions of others when it came to the question of recognizing the new Jewish State, Switzerland then tried to offer its advice during the Suez crisis, only to realize that the United Nations then played that role. In contrast with the government's position, Swiss public opinion showed a strong pro-Israeli stance during the Six Days War, leading to equally strong Arab protests. The traumatic experiences with Palestinian terrorism and the effects of the oil crisis in 1973/4 finally led Swiss foreign policy makers to understand that the problems in the Middle East could not be solved without giving equal weight to both parties. This in turn, was a small step contributing to the cautious opening up of Swiss foreign policy during the 1970s. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_172_0067 |