Titre | Confessionnalisme et conflits au Moyen-Orient. Une perspective de longue durée | |
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Auteur | Vicken Cheterian | |
Revue | Relations internationales | |
Numéro | no 172, novembre-décembre 2017 Le Moyen-Orient dans les relations internationales – II | |
Page | 115-126 | |
Résumé |
Depuis la guerre en Irak et l'implosion de la Syrie, une littérature grandissante s'efforce d'expliquer par le confessionnalisme l'apparition de nouvelles idéologies et formes de mobilisations politiques, ainsi que la violence au Moyen Orient. Ces écrits tournent autour de deux théories : les conflits confessionnels contemporains seraient la suite du schisme dans l'islam qui remonte au vii
e siècle ou le résultat de facteurs exogènes, par exemple les interventions militaires étrangères. Dans cet article je montre d'abord les limites des théories qui tentent actuellement d'expliquer le confessionnalisme, puis je propose d'inscrire celui-ci dans la continuité historique des conflits religieux dans l'Empire ottoman, reproduisant les polarisations et les violences de masse entre les millets ottomans. En proposant une lecture sur la longue durée de la question confessionnelle, nous pourrons redéfinir avec plus de précision certains concepts politiques et sociologiques comme « nation », « religion », « état » ou « laïcité » utilisés dans les études sur les sociétés du Moyen-Orient. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the war in Iraq and the implosion of Syria, there is a growing literature that addresses sectarianism in the Middle East, trying to explain the emergence of new ideologies and patterns of mass mobilization, as well as violent conflicts. These writings evolve around two theories: first, that contemporary confessional conflicts are the result of the schism in Islam that goes back to the VIIth century; second, that they are the results of exogenous factors, for example foreign military interventions. In this article I will first demonstrate the limitations of current theories that attempt to explain sectarianism, and then propose to consider it as a historical continuation of religious conflicts in the Ottoman Empire, repeating patterns of polarization and mass violence that occurred between Ottoman millets. By offering a long-term reading of the sectarian issue, one can redefine more precisely certain political and sociological concepts used in the studies of societies in the Middle East, such as “nation”, “religion”, “State” or “secularism”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_172_0115 |