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Titre La paix au pied du mur : quand Bogotá devient artiviste
Auteur Oscar Motta Ramirez
Mir@bel Revue Communication & Organisation
Numéro no 52, décembre 2017 Communauté, sociabilité et bien commun: approche internationale
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 99-112
Résumé 52 années de guerre civile ont ravagé la Colombie. Alors qu'un accord de paix venait d'être signé entre la guérilla des FARC et le gouvernement après plusieurs années de négociations, la population colombienne a pourtant rejeté par referendum cette ratification, plongeant le pays dans l'incertitude absolue. Seules 60 000 voix ont fait l'écart. Tous les Colombiens ne se sont pas forcément sentis entendus ou représentés dans cette victoire du non. Aussi des communautés citoyennes (anonymes, cercles d'amis, voisins, quartiers entiers) se sont spontanément mobilisées afin de renouveler les formes d'intervention en faveur du processus de paix, par le biais de pratiques artistiques. Cet article vise dans un premier temps, à mettre en exergue les arts urbains qui se sont révélés être, dans ce contexte de clivage politique et social fort, un nouveau moyen d'expression. Il cherche également à analyser la manière dont la communauté, et tout particulièrement celle de Bogotá, s'est mobilisée et organisée pour proposer un réinvestissement créatif et esthétique de la contestation. Enfin il souhaite montrer comment les messages artivistes de la communauté sont devenus performatifs, créant de nouveaux espaces de socialisation et d'éducation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais 52 years of civil war ravaged Colombia. While a peace agreement had just been signed between the FARC guerrillas and the government after several years of negotiations, a substantial part of the Colombian population rejected this ratification by referendum, plunging the country into absolute uncertainty. Only 60,000 votes made the gap. All Colombians did not necessarily feel heard or represented in this result. Also citizen communities (anonymous, circles of friends, neighbors, whole districts) spontaneously mobilized to renew the forms of intervention for the peace process, through artistic practices. The aim of this article is first of all to highlight the urban arts which have proved to be, in this context of strong political and social divide, a new means of expression. It also seeks to analyze how the community, especially in Bogotá, mobilized and organized to propose a creative and aesthetic reinvestment of the protest. Finally, it wants to show how the artivist messages of the community became performative, creating new spaces of socialization and education.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/communicationorganisation/5688