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Titre Mai 1968 au Sénégal
Auteur Omar Gueye
Mir@bel Revue Socio
Numéro no 10, 2018 1968-2018
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 121-136
Résumé À l'instar de la plupart des pays du monde, le Sénégal a connu une vague de contestations estudiantines et syndicales en mai 1968. Parti d'une révolte des étudiants de l'université de Dakar, la « 18e université française », le mouvement, qui s'étendit aux élèves des lycées et aux syndicats de travailleurs, bénéficia du soutien de franges importantes de la population tandis que l'État pouvait compter sur la loyauté de l'armée, le soutien des marabouts et de certaines populations rurales. Le mouvement de mai 1968 au Sénégal résulte d'abord de facteurs locaux, même si le contexte international de contestation juvénile et de guerre froide pouvait faire penser à des connexions extérieures. Entre une grève d'étudiants qui a dégénéré, un mouvement étudiant infiltré par une opposition politique de gauche ou commandité de l'extérieur, et une révolte contre le capitalisme et le néocolonialisme, le mouvement présentait les contours d'une contestation du pouvoir personnel du président Senghor et de la plus grave menace que la jeune république du Sénégal ait connue jusque-là.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Like most countries of the world, Senegal experienced a student and trade-union protest in May 1968. From a student revolt at the University of Dakar, the 18th French university, the movement, which extended to high school students and workers' unions, profited from the support of significant sections of the population while the State could count on the loyalty of the Army, the support of the marabouts and certain rural populations. May 1968 in Senegal is primarily the result of local factors, even if the context could suggest external connections because of the worldwide youth protest, the Cold War and its ideological stakes. Between a students' strike that degenerated, infiltrated by a leftist political opposition or externally sponsored, a revolt against capitalism and neocolonialism, the movement presented the design of a protest against the personal power of President Senghor and the most serious threat that the young republic had known till then.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio/3144