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Titre Culture de paix et culture de guerre. Pierre de Coubertin et le Comité International olympique de 1910 à 1920
Auteur Patrick Clastres
Mir@bel Revue Guerres mondiales et conflits contemporains
Numéro no 251, 2013/3 Le sport et la Grande Guerre
Rubrique / Thématique
Dossier  : Le sport et la Grande Guerre
Page 95-114
Résumé S'il a eu pour projet de reviriliser les jeunes Français, Pierre de Coubertin n'a pas pensé le sport comme un instrument du bellicisme. Bien au contraire, les compétitions sportives doivent aider selon lui à pacifier les relations internationales. Cela ne l'empêche pas de faire preuve d'activisme dès la déclaration de guerre. S'il loue le patriotisme en acte du peuple français, il dénonce le sectarisme de la participation du « camp clérical » à l'union sacrée. Les articles qu'il publie dans la presse sur l'éducation physique et la guerre, l'écriture d'un décalogue patriotique à l'adresse de la jeunesse française doivent contribuer à la victoire finale. C'est la victoire des sports qu'il célèbre en 1918. Des sports qui, à condition d'être diffusés dans les classes populaires, doivent servir de barrière à l'expansion du communisme. Si les premiers jeux Olympiques d'après-guerre (Anvers, 1920) doivent être pour lui ceux de la paix, il n'accepte pas moins l'exclusion provisoire des puissances centrales en prenant bien soin de distinguer le pouvoir impérial de Guillaume II de l'Allemagne et de ses alliés.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais If Pierre de Coubertin's ambition was initially to make French youth more manly, he did not consider sport as a warmongering instrument. Quite the reverse, sport competitions were to serve the cause of peace. This did not prevent Coubertin from becoming a patriotic activist as soon as the war began. If he praised the patriotism of the French people, he denounced what he considered the “sectarianism” of the clergy in their participation in the “Union sacrée”. His articles on physical education and war, and his patriotic Decalogue to French youth, were his contribution to final victory. In 1918, it is the triumph of sport that he celebrated. In his opinion, the diffusion of sport among the working class could serve as a barrier against communist expansionism. If the first postwar Olympic Games (Antwerp, 1920) were for Coubertin games dedicated to peace, he nevertheless agreed to the provision that temporarily excluded the Central Powers, while making a careful distinction between the imperial power of William II and Germany and its allies.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GMCC_251_0095